« Perturbateurs endocriniens : une pollution injuste »
Lors du Salon du bien-être et des médecines naturelles au centre Jacques Prévert à Aixe-sur-Vienne, samedi 7 octobre à 20h, la naturopathe Isabelle Doumenc animera une conférence intitulée « Perturbateurs endocriniens : une pollution omniprésente à déjouer au quotidien ».
Info Magazine : Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ? Quels en sont les effets ? Isabelle Doumenc : Le perturbateur endocrinien est une molécule principalement chimique qui se trouve dans de multiples produits du quotidien pour améliorer leur conservation, leur résistance, leur souplesse, leur rentabilité, leur facilité d’usage…. On le retrouve dans l’alimentation, l’eau, l’air, à l’intérieur des maisons, des emballages pour la cuisine, les vêtements, le tissu, le plastique… Les perturbateurs endocriniens vont entraîner une hausse du nombre de maladies pluri-factorielles, comme certains cancers hormono-dépendants (sein, prostate…), des pathologies de la reproduction, des maladies cardio-vasculaires, du pancréas (diabète). Chez le petit garçon, ils peuvent causer des malformations de l’appareil reproducteur. Ils peuvent également impacter le développement du cerveau (quotient intellectuel, hyperactivité, autisme…).
Info : Le titre de votre dernier ouvrage paru au mois de mars est « Les perturbateurs endocriniens, une bombe à retardement ». Pourquoi ? I.D. : Découverte il y a une vingtaine d’années, cette pollution récente a la particularité d’agir principalement sur le foetus, la grossesse étant orchestrée par les hormones. Le futur bébé pourra développer une des maladies pré-citées.
Info : Quelles seraient vos préconisations ? I.D. : A titre global, puisqu’il s’agit d’un problème de santé publique, il faut repérer les perturbateurs endocriniens et les remplacer. Les industriels s’y mettent peu à peu, notamment en France qui occupe une position-moteur. Néanmoins, les enjeux économiques dans nos mondes occidentaux sont forts. En revanche, une attitude citoyenne autour de la grossesse et du jeune enfant peut permettre grâce à un changement d’habitudes de vie, d’éviter ces molécules injustes et invisibles. Mais il est nécessaire d’avoir la connaissance et le désir de s’informer auprès des praticiens, des associations…, qui essaient de faire bouger les politiques. Le nouveau ministère de la transition écologique et solidaire souhaite former et informer les personnels de la maternité et les patients qui se rendront dans les cabinets de santé.
Entrée : 5€ (conférence+salon).
Propos recueillis par Anne-Marie Muia Photo © D.R.
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