« Jouer à la maison, ça met un peu la pression »
Depuis avril dernier, le Limougeaud Djimo a intégré le Jamel Comedy Club. La troupe sera de passage au Grand Théâtre de Limoges, le 15 décembre à 20h30. Interview d’un humoriste… illustrant avec énergie l’éloge à la lenteur.
Info Magazine : La troupe du Jamel Comedy Club est à Limoges en décembre. C’est un retour à la maison ? Djimo : J’ai grandi dans le quartier de Bellevue. Alors évidemment, ce passage à Limoges fait plaisir. Je suis certain que dans la salle, il y aura de nombreuses personnes que je connais, mais aucun public n’est jamais acquis. On ne sait pas ce qui peut se passer… Donc, jouer chez soi, c’est un peu de pression supplémentaire.
Info : Comment avez-vous intégré le JCC en avril dernier ? Votre « lenteur » a-t-elle été un atout ? D. : Je suis monté à Paris il y a deux ou trois ans pour passer un diplôme d'éducateur spécialisé, mais j'ai vite voulu trouver autre chose. J’ai fait de nombreuses scènes ouvertes pour les humoristes pour tenter ma chance. Il m’est même arrivé d’en faire une différente tous les soirs. Un jour, un des membres du Jamel Comedy Club était dans la salle du café-théâtre. Il a aimé et m'a invité pour un enregistrement, en décembre dernier. Dès janvier, j’ai été embauché dans la troupe, pour jouer tous les week-ends jusqu'à l'été. L’émission a été diffusée en février. Humoriste, c’est le meilleur métier du monde, même si ce n’est pas un métier mais une passion. En revanche, on ne compte pas ses heures. D’autant qu’en parallèle, je prépare mon spectacle en solo, le Jamel Comedy Club étant un véritable tremplin. Quant à ma « lenteur » sur scène, c’est un peu ma marque de fabrique, ce qui fait ma différence… Des mecs marrants, il y en a plein. Rien ne sert de courir, il faut vanner à point.
Info : Qu’est-ce qui vous inspire aujourd’hui ? D. : Je m’inspire de ma vie de tous les jours, du quotidien, de mes voyages par exemple. Cet été, j’étais au Liban et au Maroc. A Marrakech, j’ai découvert des choses pouvant faire rire auxquelles on ne pense pas. Si j'ai une idée sur un sujet, je me documente avant de faire des vannes. Je me dis que je dois être aussi capable de parler sérieusement de ce que j'aborde dans l’humour. Après, je suis bon public : un mec qui tombe, ça me fait rire…
Propos recueillis par Anne-Marie Muia Photo © Marie-Jeanne Gransard
0 commentaires