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Agnès Vauzelle « Repas de fêtes : ne pas se priver et rester raisonnable »

11h01 - 18 décembre 2017 - par Info Haute-Vienne

[caption id="attachment_229348" align="aligncenter" width="800"] « Il est essentiel de conserver ces moments de fêtes et de convivialité ».[/caption]

Diététicienne en libéral, membre du pôle diététique de la Polyclinique de Limoges, Agnès Vauzelle propose quelques conseils pour « survivre » aux agapes de fin d’année.

Info Magazine : Quels conseils diététiques donneriez-vous afin de ne pas trop « subir » les repas riches et copieux de Noël et du Jour de l’An ? Agnès Vauzelle : En premier lieu, il est essentiel de conserver ces moments de fête, de convivialité, avec des plaisirs au niveau de la table. La diététique ne rime pas avec restriction et interdiction. Avec Noël et le Jour de l’An, nous avons quatre repas très rapprochés, composés d’aliments traditionnels, qui sont souvent des symboles pour la France. Plutôt que de se priver de foie gras, dinde, bûche…, il est préférable d’être raisonnable sur les quantités en évitant trois entrées par exemple, de se resservir… et sur les boissons alcoolisées en se fixant un quota avant de partir de chez soi ou de commencer la soirée.

Info : Une astuce afin que notre foie ne soit pas trop à la peine ? A.V. : Pour l’apéritif, je conseillerais d’éviter les biscuits salés, les feuilletés, la charcuterie en optant pour des verrines avec des petites mousses de légumes, des brochettes de légumes et de fruits… Ces présentations permettent de jouer sur les formes, les textures et les couleurs, étant aussi appétissantes pour les adultes que pour les enfants.

Info : Et qu’en est-il pour les chocolats, incontournables des fêtes de fin d’année ? A.V. : Je conseillerais de les acheter le plus tard possible pour commencer à en manger à la mi-décembre, avec un à deux chocolats par jour, à savourer en se « posant ». Puis vers le 5 janvier, il faut songer à… s’arrêter, alors même que débute la période des galettes.

Info : Mais les enfants en sont très friands… A.V. : Hors de question de les en priver. En revanche, les parents peuvent ne pas laisser la boîte de chocolats sur la table, à disposition. Le calendrier de l’Avent est très intéressant dans son concept, avec une case contenant un chocolat ou un bonbon à ouvrir tous les jours. Comme pour les adultes et pour les repas, il est conseillé d’être raisonnable avec les sucreries à Noël… à l’instar du reste de l’année. Durant quinze jours, les enfants sont en vacances. On peut donc leur proposer des activités en extérieur pour avoir des dépenses énergétiques plutôt que de rester devant les écrans.

Info : Votre avis sur l’efficacité du trou normand dans la digestion ? A.V. : (Rires) Il n’a pas de valeur digestive prouvée… C’est plutôt de la tradition !

Info : Quels conseils pour les diabétiques ? A.V.: Pour les personnes souffrant de diabète, les recommandations sont plutôt individuelles. Noël et le Jour de l’An concentrent des aliments souvent très sucrés, qu’il est préférable de consommer à la fin des repas, à la place des fruits. Une fois encore, il est nécessaire d’être raisonnable et d’ajuster ses apports en fonction de son taux de sucre. L’activité physique va également permettre de normaliser sa glycémie.

Info : Quels « remèdes » quand au final on a trop mangé et qu’on se sent un peu… lourd ? A.V. : Il faut penser à bien s’hydrater en buvant beaucoup d’eau, tout en étant vigilant sur les matières grasses, en privilégiant les légumes et par exemple un laitage au fromage ou à la viande… Avoir une activité physique peut aussi être bénéfique. Mais il ne faut surtout pas jeuner. De façon générale, lors de ces fêtes comme durant le reste de l’année, le corps lance des signaux à écouter et à ne surtout pas négliger…

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