Dima, un dispositif pour réorienter les collégiens
[caption id="attachment_230060" align="aligncenter" width="800"] Group of young people in business training[/caption]
Certains ados sont vite démotivés par le cursus scolaire classique. Pour redresser le cap au plus tôt, ils peuvent alors s'initier à différents métiers en alternance grâce au dispositif Dima.
Les études, ce n'est pas fait pour tout le monde. Pour autant, choisir de se détourner du système scolaire classique pour s'orienter vers un parcours professionnel peut faire peur à de nombreux adolescents et encore plus à leurs parents. Afin d'éviter les mauvaises surprises, l'État a mis en place un programme d'essai permettant de tâter le terrain. Explications.
Une seconde chance
Le dispositif d'initiation aux métiers en alternance, dit « Dima », propose aux jeunes voulant entrer en apprentissage ou rencontrant des difficultés d'adaptation au collège de faire leurs premiers pas en entreprise, tout en gardant leur statut scolaire. Un bon moyen de lutter contre le décrochage en donnant un regain de motivation à des adolescents pour lesquels le cursus traditionnel ne convient pas.
Pour intégrer ce programme, l'adolescent doit avoir au moins 15 ans au moment de la rentrée. Après avoir averti le principal de son collège, sa famille va devoir l'inscrire directement auprès d'un centre de formation d'apprentis (CFA), d'un centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) ou encore d'un lycée professionnel.
Du collège à l'entreprise
Une fois admis, le jeune suivra une formation gratuite d'un an maximum, partagée entre des stages en entreprise (non rémunérés) et des semaines de cours dans le centre de formation. Bien qu'il reste inscrit dans son collège, l'élève va alors être placé sous l'autorité pédagogique du directeur du CFA ou du proviseur du lycée pro dans lequel il suit sa formation Dima.
Au cours de cette année, il va ainsi pouvoir jouer les touche-à-tout en découvrant différents métiers et sociétés à travers des périodes de stage d'initiation ou d'application, sur une durée totale de huit à dix-huit semaines. L'occasion, par exemple, de voir comment fonctionne une crèche, puis d'enchaîner avec de la comptabilité, du secrétariat et de changer carrément de registre en découvrant l'aviation civile ! L'objectif de ce préapprentissage est en effet de multiplier les expériences pour trouver sa voie.
L'école n'est pas oubliée
Ce qui ne signifie pas pour autant qu'il faut négliger les cours. L'évaluation du socle commun de connaissances, de compétences et de culture figurant dans le livret personnel de compétences sert d'ailleurs de base à l'élaboration du projet pédagogique.
Outre les visites en milieu professionnel, ce dernier impose que les enseignements généraux représentent au moins la moitié du temps de formation. À ces cours, s'ajoutent aussi des enseignements technologiques, incluant des activités pratiques. Bien qu'il soit en Dima, l'élève peut d'autre part se présenter au diplôme national du brevet, en candidat individuel.
Un tremplin pour la suite
Si cette formation ne lui convient pas, le jeune peut décider d'arrêter à tout moment pour réintégrer le cursus scolaire ordinaire, dans l'enseignement général ou professionnel, ou rejoindre directement la vie active s'il a plus de 16 ans. De même, au terme normal du Dima, l'adolescent a la possibilité de poursuivre ses études, en choisissant pourquoi pas de préparer un CAP ou un baccalauréat professionnel.
Zoé Pozini Photos © iStock / City Presse
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