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Protéger ses animaux contre les chenilles processionnaires

00h30 - 02 avril 2018 - par Info Haute-Vienne

Propriétaires de chiens et de chats, gare au retour des chenilles processionnaires, très nocives pour nos petits compagnons. Les beaux jours sont de retour ! Quel plaisir que de goûter à la douce caresse des rayons du soleil sur ses bras dénudés ! Et quel bonheur que de pouvoir à nouveau partager une belle balade en pleine nature en compagnie de son chien. Mais avant de sortir votre chaise longue ou vos chaussures de marche, vous devrez prendre garde à l'un des plus grands dangers qui pèse sur nos animaux domestiques à la belle saison : l'arrivée des chenilles processionnaires.

Un danger printanier

Les chenilles processionnaires sont des larves de papillon que l'on trouve à proximité des arbres dont elles se nourrissent. Elles sont ainsi nommées en raison de leur façon inhabituelle de se déplacer : pourvues d'un très fort instinct grégaire, elles se meuvent en file indienne, reliées entre elles par un fil de soie émis par la larve en tête de cortège. On distingue deux espèces : la chenille du chêne et celle du pin, plus répandue et, à ce titre, plus dangereuse pour nos animaux domestiques. S'il y a de cela quelques années, cette dernière se concentrait essentiellement dans le sud de la France, plus précisément sur le littoral méditerranéen et la côte Atlantique, le réchauffement climatique la conduit désormais à remonter petit à petit jusqu'en région Centre et en Alsace. À l'exception du nord du pays, très peu de départements sont épargnés par cette prolifération. Si l'on peut apercevoir ces chenilles dès le milieu de l'automne, elles ne présentent pas une réelle menace avant le printemps, saison à laquelle elles quittent l'arbre qu'elles parasitent pour arpenter le sol. Il convient donc de faire preuve de la plus grande vigilance entre les mois de mars et de juillet, où elles se déploient en abondance.

Grandes par la nocivité

En dépit de leur apparence duveteuse et de leur taille infime (entre 3 et 5 centimètres seulement), ces petites bêtes constituent un péril mortel pour nos animaux. En cas de stress et de danger immédiat, elles libèrent des poils microscopiques possédant des propriétés allergisantes et urticantes susceptibles de causer de graves œdèmes. Au moindre frôlement avec la peau ou une muqueuse, ceux-ci s'y accrochent et sécrètent une toxine aux méfaits variés. Curieux de nature, surtout dans un environnement aussi stimulant que le jardin ou la campagne, le chien ou le chat ira spontanément jeter un œil sur ces étranges insectes, pour y donner un coup de patte ou tenter de les croquer. C'est bien ce dernier cas qui pose le plus fréquemment problème : le contact avec les poils de la larve peut provoquer une inflammation extrêmement douloureuse de la bouche, pouvant mener à une nécrose de la langue. Si le problème n'est pas pris en charge à temps, il peut s'étendre aux voies respiratoires et causer une asphyxie mortelle. Un contact avec la peau se traduit par l'apparition de boutons, des démangeaisons intenses et de violentes douleurs. Fins, légers et volatils, les poils des chenilles ont tendance à s'éparpiller dans l'air et peuvent malencontreusement entrer en contact avec les yeux de votre animal. De graves légions oculaires peuvent en découler, jusqu'à la cécité.

Détecter et éviter les nids

Les nids de chenilles se présentent sous la forme de cocons composés de soie blanche, d'aiguilles de pin ou de feuilles de noyer. On peut les apercevoir sur les plus hautes branches des arbres parasités, quoiqu'ils restent discrets pour un œil non exercé. Au sol, vous distinguerez aisément les larves à leur manière toute particulière de se déplacer. La chenille du pin se reconnaît à son aspect très velu et à sa couleur fauve tachetée de noir. Celle du chêne, quant à elle, se démarque par sa couleur grise, qui lui permet de se fondre parmi les pierres.

Réagir en cas de contact

Un contact même fugace avec une chenille ou ne serait-ce que ses poils se manifeste très rapidement et de façon spectaculaire. Dès que vous constatez la moindre anomalie, ne perdez pas une minute : rendez-vous immédiatement avec votre animal blessé dans votre clinique vétérinaire, ou contactez un professionnel de garde si votre cabinet habituel est fermé. Le cas doit être traité dans les plus brefs délais pour éviter que la langue ne soit irrémédiablement atteinte, au point de devoir l'amputer.

Bon à savoir

Même mortes, les chenilles constituent un danger et doivent être scrupuleusement évitées : leurs poils restent imprégnés de toxine même après leur décès. Sophie Diaz / LSP Photos © Thinkstock & R. Desbois

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