Salon de la moto : on deux roues again !
[caption id="attachment_230945" align="aligncenter" width="800"] Ce week-end, on va vrombir de plaisir au Palais des Expos ![/caption] Toujours très attendu des amateurs de belles machines, le Salon de la moto va faire le plein, ce week-end, au Palais des Expositions, pour une 16e édition où les moteurs 2 temps d’hier rouleront de front avec les mécaniques d’aujourd’hui. Et c’est reparti pour un tour de deux roues avec la FFMC 87 ! Toujours vaillante, la Fédé organise, samedi 14 et dimanche 15 avril, sa désormais traditionnelle biennale, comptant aujourd’hui 16 éditions et 29 ans au compteur, consacrée à toute l’actualité de la moto, à son histoire et à ses légendes. Une vrombissante seizième, qui reprend tous les ingrédients de cette recette à succès, le Salon étant la plus grande concentration de motos et de pilotes de toute la région, voire au-delà, et notamment la toujours très prisée exposition thématique, où des machines rares, rarissimes et parfois même uniques se dévoilent dans les écrins du pavillon de Buxerolles et du Grand Palais.
La valse des 2 temps
Après la moto anglaise en 2014 et la moto française et ses préparateurs en 2016, le Salon nous contera cette année une belle histoire : celle d’un deux temps que les moins de vingt ans ne peuvent guère connaître et qui, pourtant, à l’image des vinyles un temps éclipsé par les CD, porte toujours en lui cette quintessence nostalgique et cette capacité à renaître, quelques décennies après avoir semblé s’effacer, sous prétexte de contraintes environnementales. Le deux temps, c’est avant tout une affaire de mélomane. Comme le crépitement de la platine sur laquelle on dépose une galette, c’est une expérience sensorielle unique, avec du sépia dedans. C’est le son des coups de pistons, leur rythmique régulière, c’est un fumet bleu délicieux, c’est l’aigu des crépitements, puis, soudain, un emballement. Mais au-delà de cette madeleine de Proust, le deux-temps, c’est aussi un sacré champion, qui a tout raflé en compétition, que ce soit sur circuit, sur terrain de cross ou en trial. Alors qu’il se fait plus rare aujourd’hui en neuf, en dépit d’un revival certain, il a équipé moult machines ayant profondément marqué l’histoire de la moto : 250 d’entre elles, appartenant à des musées, des collectionneurs, des associations ou à des particuliers passionnés, seront exposées ce week-end dans le cadre d’une rétrospective exceptionnelle, qui permettra d’admirer, sur 1.500 m2, des modèles datant de 1910 jusqu’au début des années 1990. Compétition, collection, cyclo-sport, youngtimers : prenez le guidon (et, surtout, des photos !) et plongez dans une fabuleuse épopée… [caption id="attachment_230946" align="aligncenter" width="800"] La moto du GMT94 sera présente 6 jours avant les 24h du Mans.[/caption]Epoque épique
A Buxerolles, 200 routières de série seront exposées, tandis qu’une partie du Grand Palais accueillera une cinquantaine de machines de compétition de légende, dont les marques claquent toujours au vent des souvenirs et des grands exploits : Bimota usine de Grand Prix, Derbi 50 cc de Grand Prix, Aermacchi, CZ de Grand Prix, Buttaco d’usine, sans oublier les machines du préparateur et pilote Bernard Maingret, les Moraco… Catherine-Sophie Bouillard, la petite-fille du célèbre motoriste Anatole Lardy, chouchou fifties des assembleurs français, dédicacera son livre « Ydral ou l’incroyable destin du moteur d’Anatole Lardy », qui raconte la fantastique saga industrielle et familiale de ces moteurs équipaient bon nombre de marques de motos, vélomoteurs et autres voiturettes et triporteurs dans les années 50. Une époque épique, à laquelle d’autres acteurs de temps héroïques répondront, puisque le Salon comptera pas moins de quatre pilotes de légende en invités d’honneur : Eric Saul (qui s’est fait connaître en remportant la Coupe Kawasaki Moto Revue en 1975, à l’âge de 21 ans, devant un certain Christian Sarron), Alain Michel (le pilote Français le plus titré, en side-car, avec notamment un titre de champion du monde, neuf titres de champion de France, 138 Grands Prix disputés, 77 podiums…), Guy Bertin (vainqueur de six grands prix européens, dont celui du Mans en 1979, des 24 Heures en 1983 et du Bol d'or en 1985) et l’Allemand Dieter Braun (champion du monde 1970 en 125 et 1973 en 250).Sis jours avant les 24H du Mans
Le Grand Hall du Palais des Expositions accueillera, par ailleurs, une trentaine de machines de compétition actuelles, dont celles de Cédric Tangre et Matthieu Lussiani, présents pour l’occasion. Sur le stand des assurances La Mutuelle des Motards, la moto officielle du GMT94, qui prendra le départ des 24 heures du Mans six jours après le Salon et fera partie des favorites de l’épreuve, se laissera approcher (du bout des yeux) et photographier par les visiteurs. On notera aussi une exposition d’une douzaine de dragsters, ces puissants show-men d’acier, qui ne manqueront pas de se faire remarquer tout au long du week-end, en se donnant en spectacle, folklore et fumée à l’appui. Car le Salon de la Moto, c’est aussi une tradition bien établie d’animations au cours desquelles les as du guidon rivalisent d’audace, de décibels et de fumée. L’édition 2018 ne dérogera pas à la règle, avec deux représentations le samedi après-midi, une le dimanche matin et deux le dimanche après-midi. On pourra aussi compter sur le team Duke Acrobaties, du stunter Christophe, professionnel depuis 2001 et comptant plus de 1.500 exhibitions à son actif depuis 1996, pour faire vrombir Limoges comme il l’a déjà fait un peu partout dans le monde (Roumanie, Hongrie, Italie, Ecosse, Gabon, Ile de la Réunion, Tahiti…). Son style hors du commun a toujours été de dégager un fort charisme sur piste. Son pilotage, à la fois agressif à haute vitesse, mais aussi très fluide et maîtrisé à basse vitesse, font de lui un pilote très complet. Depuis toujours, sa priorité est de moderniser son spectacle en créant de nouvelles figures toujours plus impressionnantes. [caption id="attachment_230947" align="aligncenter" width="800"] Une Faret 175 2 temps de 1925.[/caption]50 exposants
Les fidèles du Salon retrouveront également tous les stands habituels, grâce à une cinquantaine d’exposants, permettant d’effectuer un tour d’horizon complet de l’actualité du deux roues, motos, quads, trikes et sides. Tous les concessionnaires de la région et toutes les grandes marques seront présents avec leurs lots de nouveautés, avril étant un mois particulièrement dense pour les sorties de nouveaux modèles, ainsi que des accessoiristes et des équipementiers, qu’ils soient régionaux de l’étape ou ambulants. On pourra ainsi faire la connaissance d’un fabricant de selles personnalisées, dégoter des peintures, des accessoires de bikers… Sans oublier le stand Agostini, où l’on retrouvera toute la gamme textile griffée au nom du grand champion ainsi que le livre biographique qui lui est consacré. Enfin, de nombreux acteurs du monde de la moto seront présents à ce grand rassemblement, associations, écuries régionales, sécurité routière, œuvres caritatives, moto-écoles… Ce week-end, en deux roues, à trois ou quatre et, surtout, on the road again, c’est du côté du Parc des Expos qu’il faudra être si l’on veut faire le plein de super pour attendre la 17e édition, en 2020…Infos pratiques
Le Salon de la Moto sera ouvert samedi 14 avril de 11h à 20h et dimanche 15 avril de 10h à 19h. Entrée : 7 €. Gratuit pour les moins de 10 ans. Buvette et restauration sur place.Renseignements auprès de la FFMC 87 05.55.77.59.07 www.ffmc87.com Photos © D.R.
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