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Marc Wilmart « Conserver la mémoire filmique de Nouvelle-Aquitaine »

00h00 - 23 avril 2018 - par Info Haute-Vienne

[caption id="attachment_231188" align="aligncenter" width="800"] « Un nouveau scanner pour numériser tous les formats de films »[/caption] Neuf ans après sa création par Marc Wilmart, la Cinémathèque du Limousin a trouvé sa place dans le paysage régional. Info. Pourquoi la Cinémathèque a-t-elle déménagé ? Marc Wilmart. Fondée en 2009 , la Cinémathèque du Limousin a pour vocation de collecter des films pour sauvegarder ainsi le patrimoine de notre région. Les bureaux de la rue François Chénieux étant trop exigus, nous sommes installés depuis janvier dans des locaux privés de 140 m² à l'Espace Rive Gauche au 4 rue de la Révolution (parking sur le pont) avec un atelier pour numériser les films, un local climatisé pour le serveur où sont stockés les films et plusieurs bureaux. En plus, du matériel est entreposé sur un site industriel sécurisé. Des films en attente de numérisation sont stockés dans nos nouveaux locaux et chez leurs propriétaires, faute de place. Quelques 4.000 bobines ont déjà été traitées par l'équipe composée de quatre salariés. Notre objectif, à terme, est de construire un bâtiment qui abriterait les différentes composantes d'une cinémathèque avec des espaces pour le stockage, le montage, la numérisation et la conservation des films ainsi qu'un auditorium pour les projections. I. Où en est votre projet de réseau régional ? M. W. La Cinémathèque a officiellement une vocation régionale depuis plus d'un an avec, pour dénomination, « Nouvelle-Aquitaine ». L'objectif est de construire un réseau de la mémoire filmique à l'échelle de la région en s'appuyant sur des partenaires en place, « Trafic d'Images » à Angoulême, le « Fonds Audiovisuel de La Rochelle » et « Mémoire de Bordeaux ». Des contacts prometteurs sont engagés avec l'Institut Culturel Basque. Nous avons été mandatés par la Région, le CNC et la DRAC, l'accueil est favorable. Il s'agit de trouver un accord cadre consensuel et pertinent afin de formaliser ce réseau dont Limoges est tête de pont. I. Du nouveau matériel a également été acquis... M. W. En effet, grâce au FEDER, à la Région et au CNC, le nouveau scanner permet de numériser les huit formats de film argentique du 8 mm au 35 mm, un format que nous pouvions traiter auparavant. Ainsi, ces films peuvent être conservés selon des normes professionnelles. Les données numériques sont ensuite stockées dans un serveur « NAS » et la librairie « LTO » sans risque de perte. En outre, Patrick Malefond notre chargé de mission et Thomas Renaudin, informaticien, ont conçu une application, le « PILL », un progiciel évolutif d'indexation et de gestion documentaire pour gérer les dépôts, les sorties, les ventes d'images, etc... Il a été offert à des conditions amicales aux structures partenaires qui l'ont vite adopté. I. Où peut-on visionner ces films ? M. W. La moitié des films numérisés est disponible sur le site web de la Cinémathèque. Des postes sont également en libre consultation aux Archives départementales, municipales et à la BFM, dans certaines médiathèques ainsi que dans d'autres départements de Nouvelle-Aquitaine. I. Quel est votre projet avec le lycée Maryse Bastié ? M. W. Avec la classe AVN 87, il est envisagé une balade consultation sur les bords de Vienne. Grâce à un QR code et un smart phone, les promeneurs accéderont à des films de quelques secondes au gré de leur balade, par exemple, sur les lavandières, les inondations, l'aménagement des quais, la construction du pont sur l'A20, le pont métallique éphémère du Pont Saint-Etienne, les concours de pêche, les fêtes, etc... Nous solliciterons Paul Colmar pour y insérer des photos d'époque et cartes postales. Nous espérons que ce projet intéressera la Ville au niveau touristique mais également les Limougeauds. Il devrait être finalisé avant cet été. Par ailleurs, une projection sur les événements de Mai 68 à Limoges est programmée à la BFM, le 24 mai à 18h30, avec des images tournées localement et des témoignages. L'entrée est libre dans la limite des places disponibles. Corinne Mérigaud

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