Porcelaine Mérigous : transmission réussie
[caption id="attachment_231355" align="aligncenter" width="800"] Thomas et Alexandre Mérigous ont repris la société familiale.[/caption]
Depuis plus d'un an, Thomas et Alexandre Mérigous dirigent l'entreprise familiale. Une décision mûrement réfléchie comme l'explique Thomas directeur commercial.
Info. Comment s'est déroulée la transmission ? Thomas Mérigous. La transmission s'est très bien passée en décembre 2016, en toute transparence e la part de mon père et de ma tante qui avaient la volonté de transmettre un outil bien rôdé. Cela s'est fait naturellement, mon frère Alexandre était dans l'entreprise au poste de responsable de production, je l'ai rejoint début 2016 travaillant un an auprès de ma tante Evelyne à la direction commerciale, puis j'ai pris le relais. Nous avons été aidés par la CCI pour monter le business-plan, nous avons été très bien entourés dans ce projet que nous avions préparé avec mon frère. Cette décision coïncidait avec ma fin de contrat de militaire après onze ans d'engagement. L'Armée m'a aidé en me formant dans le cadre de ma reconversion. Enfin, les salariés nous connaissaient, nous venions travailler l'été dans l'entreprise. L'avantage d'une structure familiale est pouvoir compter sur des collabo-rateurs fidèles, certains ont fait toute leur carrière ici, ils ont été ravis de cette succession.
I. Sur quels marchés êtes-vous positionnés ? T. M. L'entreprise a été fondée en 1954 par mon grand-père Jacques, son père avait été responsable de production chez un porcelainier. Nous sommes leader français sur le marché des poignées de portes et boutons de meubles en porcelaine. L'entreprise a été l'une des premières en France à obtenir le label « Entreprise du patrimoine Vivant » en 2008 renouvelée deux fois. Nous constatons un regain d'intérêt pour le savoir-faire fran-çais, la tendance est aux produits fabriqués de A à Z en France, 99% de nos fournisseurs sont français et même 90% sont des locaux. Nos produits sont distribués en grandes sur-face de bricolage, magasins spécialisés comme le BHV, en quincailleries en France et à l'étranger, de même que par des agenceurs et architectes d'intérieur qui sont nos prescrip-teurs, ce qui représente 70% de notre activité. Les 30 % restants sont réalisés sur de nou-veaux marchés, la sous-traitance céramiques techniques et les luminaires. Notre stratégie est de s'ouvrir plus largement sur ces marchés notamment les céramiques où notre chiffre d'affaires de 2,1 millions progresse.
[caption id="attachment_231356" align="aligncenter" width="800"] Une société leader en France sur son marché..3[/caption]I. Comptez-vous poursuivre les collaborations avec des designers de renom ? T. M. Une PME de 25 personnes ne peut pas disposer d'un designer en interne, c'est pourquoi nous faisons appel à des designers. Grâce à la notoriété et au savoir-faire re-connu de l'entreprise, ils viennent naturellement vers nous. Ces collaborations vont se multiplier, une nouvelle gamme de poignées de portes et boutons de meubles est en cours d'étude avec l'un d'entre eux et sortira en septembre.
I. Avez-vous des projets d'investissements ? T. M. L'outil de production fonctionne bien mais il pourrait être modernisé, une réflexion est en cours, de même qu'une extension de l'atelier pour installer de nouvelles machines ce qui permettrait d'augmenter la production. Ce projet pourrait se concrétiser dès cette année.
I. Parvenez-vous à recruter du personnel qualifié ? T. M. Notre savoir-faire n'est pas en péril mais nous rencontrons des difficultés à nous entourer de collaborateurs d'expérience en dépit des formations proposées notamment par l'AFPI. Nous sommes donc attentifs aux promotions et privilégions les contrats de généra-tion pour former les jeunes et transmettre notre savoir-faire. L'an dernier, nous avons re-cruté trois personnes.
Corinne Mérigaud Photos © Porcelaines Mérigous & C.M.
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