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Fabienne Thibeault « Je me bats pour la valorisation des terroirs »

00h00 - 28 mai 2018 - par Info Haute-Vienne

[caption id="attachment_231691" align="aligncenter" width="770"] « Les chansons de Starmania n’ont pas pris une ride »[/caption]

Depuis quelques semaines, la chanteuse Fabienne Thibeault participe à l’émission « 9h50 le matin » avec Christophe Zirnhelt et Delphine Roux sur France 3 Nouvelle Aquitaine, en direct des studios de Limoges. Rencontre avec celle qui restera à jamais notre serveuse automate…

Info Magazine : Comment en êtes-vous arrivée à être chroniqueuse pour l’émission « 9h50 le matin » ?

Fabienne Thibeault : Depuis de nombreuses années, je suis amie avec Christophe Zirnhelt, pour qui j’ai beaucoup d’affection et de respect pour son professionnalisme, son ouverture d’esprit, son savoir-être. Nous avons en commun l’amour des terroirs, de nos régions, des savoir-faire. Nous avons participé ensemble à des événements festifs ruraux. Nous sommes des fidèles de la Fête du cul noir à Ségur-le-Château en Corrèze.

Info : Justement, depuis plus de 15 ans, vous êtes très impliquée dans la sauvegarde des races agricoles menacées et dans la valorisation des terroirs en général. Pourquoi ?

F.T. : J’aide les associations d’éleveurs, les chambres d’agriculture, les institutionnels… à préparer des manifestations festives avec un apport culturel supplémentaire, en leur proposant des idées ou des concepts. Finalement, je me sers de ma notoriété afin d’inviter des artistes, par exemple, et afin d’offrir davantage de visibilité à ces festivités dans les médias.

Info : Pourquoi êtes-vous attachée à la préservation du cul noir ?

F.T. : J’ai rencontré en 1999 au Salon de l’agriculture à Paris Raymonde Chauffaille, la fille de M.Roques, qui avec un autre éleveur M.Pécout ont sauvé les derniers verrats authentiques de culs noirs. Ils ont été des « résistants » par rapport à une décision préfectorale. Raymonde Chauffaille m’a demandé d’être présente à la fête annuelle à Ségur-le-Château, à l’été 2000, alors que j’habitais Paris et que je ne connaissais pas le village. J’ai découvert son élevage ainsi que la région. Et j’y suis restée attachée. Je fais toujours tout mon possible pour prendre part à ce repas champêtre, suivi d’un bal… En partenariat avec la communauté de communes du Pays de Saint-Yrieix, la nouvelle équipe à la tête de l’association est entrain de créer la Confrérie du cul noir, qui devrait voir le jour l’année prochaine. Raymonde Chauffaille en sera le Grand Maître.

Info : Vous avez reçu plusieurs décorations. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

F.T. : Je suis Chevalier de la Légion d’honneur et Commandeur du Mérite agricole depuis 2015. J’ai été décorée pour l’ensemble de mes investissements pour le cul noir, mais également les chevaux de trait et la race bovine canadienne. Contrairement à certaines décorations, celle du Mérite agricole se mérite justement… Pour être commandeur, il faut avoir travaillé sur des dossiers scientifiques, techniques, sur la filière… C’est une reconnaissance par rapport à mon statut de chanteuse. Ces décorations m’apportent fierté, légitimité et crédibilité.

Info : Donc vous allez parler agriculture sur le plateau de « 9h50 » ?

F.T. : Pas seulement. Je suis une des invités fil rouge de l’émission. Pour l’heure, j’ai fait des chroniques sur la présence et l’histoire entre la Nouvelle Aquitaine, le Québec et les territoires francophones au Québec ; ou encore les productions de la grande région au Salon de l’agriculture ; les chanteurs et les chansons qui ont célébré la Nouvelle Aquitaine…

Info : Pour le plus grand nombre, vous demeurez liée à « Starmania ». Vos fans limousins et ceux de la comédie musicale vont être ravis de pouvoir vous retrouver sur scène le 9 juin à 20h30 au centre culturel Yves Furet à La Souterraine en Creuse…

F.T. : J’ai créé un hommage à « Starmania » avec une troupe de huit chanteurs-danseurs. Le spectacle reprend tous les grands titres pendant près de deux heures. Nous nous produisons pour la première fois en Limousin. C’est un voyage à travers l’oeuvre de Michel Berger et de Luc Plamondon, 40 ans après mes débuts dans cette comédie musicale cultissime, afin de continuer à la faire vivre avec des chansons qui n’ont pas pris une ride, qui demeurent toujours le reflet de notre réalité.

Propos recueillis par Anne-Marie Muia

Photo © D.R.

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