Hélène Pauliat « Conforter le lien entre le CHU et l’université de Limoges »
A la suite de la démission de la sénatrice Marie-Françoise Perol-Dumont, un parlementaire ne pouvant plus présider le conseil de surveillance d’un CHU, Hélène Pauliat a été élue présidente, le 16 mars dernier. Interview de celle qui a été la présidente de l’université de Limoges de 2012 à 2016. Info Magazine : Dans quelles circonstances avez-vous été élue présidente du conseil de surveillance du CHU de Limoges ? Hélène Pauliat : J’ai été membre du conseil de surveillance depuis 2010, alors même que je n’étais pas encore présidente de l’université de Limoges, puis j’ai été vice-présidente pendant deux ans sous la présidence de Jean-Paul Denanot. J’assistais alors à l’ensemble des réunions. Nous avons énormément travaillé avec Hamid Siahmed, le précédent directeur du CHU, au sujet de questions ayant trait à l’université comme la recherche, la faculté de médecine, la gestion des laboratoires… Il existe une dimension commune entre l’université et le CHU. Le 16 mars, outre mon élection, Emile Roger Lombertie, le maire de Limoges, a été désigné vice-président. Nous échangeons régulièrement car nous sommes une équipe et… je n’ai pas le goût du pouvoir personnel. En parallèle, je conserve les mandats de présidente du conseil d’administration de l’INU Champollion et de présidente du conseil académique de l’Université confédérale Léonard de Vinci (COMUE). Info : Pourquoi avez-vous accepté ce mandat ? H.P. : Je n’accepte rien par principe, je ne refuse rien par principe. Je me suis donnée le temps de la réflexion pour en mesurer les enjeux… J’ai discuté avec la sénatrice Marie-Françoise Perol-Dumont, Jean-François Lefebvre, le directeur général du CHU, Emile Roger Lombertie, le maire de Limoges afin d’être en parfaite transparence et harmonie. Info : Quelles sont vos motivations ? H.P. : En premier lieu, je suis convaincue que le CHU et l’université de Limoges sont relativement proches en termes de structuration du Limousin. De plus, je suis extrêmement attachée à Limoges et au Limousin. Je pense qu’il est absolument nécessaire de développer, défendre et promouvoir le CHU à l’échelon de la Nouvelle Aquitaine. On parle toujours de ce qui ne fonctionne pas et peu de ce qui va bien et des vraies réussites. J’aimerais voir évoluer l’image du CHU en le valorisant davantage. Je souhaiterais développer ou conforter le lien entre le CHU et l’université de Limoges, en renforçant les domaines de l’innovation, de la recherche… avec la création d’un nouveau Master de santé publique, de nouvelles filières. Info : Quelles sont vos missions en tant que présidente du conseil de surveillance ? H.P. : Le président du conseil de surveillance n’a pas un pouvoir de décision : il a un rôle de suggestion, de conseil, de relais des inquiétudes venant du corps médical, des représentants des usagers, des organisations syndicales. Il apporte un regard extérieur de connaisseur, qui bénéficie d’un certain recul, n’étant pas dans la gestion même du quotidien de l’établissement. Info : Quelles sont vos priorités ? H.P. : Stratégie 2020 est un plan proposant des évolutions pour une dizaine d’années tant en termes d’immobilier, avec Dupuytren II, que de rénovations. Il est également à replacer dans un contexte positif avec une réorganisation administrative/médicale et une modernisation des modes de travail dans leur fonctionnement, qui seront accompagnées. Cette stratégie va apporter une meilleure qualité de prise en charge (conditions d’accueil, de soins, de sortie) et d’hospitalisation, améliorer le service au patient tout en oeuvrant pour un retour à l’équilibre financier. C’est une démarche collective à partager par tous : les patients, les médecins, l’ensemble du personnel…
Propos recueillis par Anne-Marie Muia Photo © D.R.
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