« Les labels dynamisent et dépoussièrent l’image de Limoges »
[caption id="attachment_231991" align="aligncenter" width="776"] Pour le maire, l’amélioration de la santé collective est une préoccupation quotidienne[/caption]
« Ville santé citoyenne », « Ville amie des enfants » ou encore « Ville créative UNESCO »… Autant de labels que possède Limoges. Interview d’Emile Roger Lombertie, le maire, sur ces gages de qualité.
Info Magazine : On vous sent très attaché au label « Ville Santé Citoyenne ». Pourquoi ? Emile Roger Lombertie : « Ville santé citoyenne » n’est pas qu’un label : c’est une politique volontariste que nous avons mise en place dès 2014 et – le fait mérite d’être souligné – qui est unanimement saluée quelles que soient les étiquettes politiques. Derrière ce label, il y a le remplacement des arbres allergènes dans les cours d’école, la réduction du sel et du gras dans les menus scolaires, la création d’un pollinarium sentinelle, la détection systématique du plomb dans les écoles et la première expérimentation en France pour lutter contre les perturbateurs endocriniens dans les crèches, pour ne citer que ces quelques exemples. Quand le maire que je suis prend une décision, le médecin que j’ai été (et que je reste) lui rappelle que celle-ci doit aller dans le sens de l’amélioration de la santé collective. C’est une préoccupation quotidienne. Info : En quoi consiste le label « Ville amie des enfants » ? Quelles en sont les applications concrètes ? E.R.L. : L’enfant mineur doit être considéré comme un citoyen à part entière. Un citoyen irresponsable au sens juridique du terme mais à qui la ville doit faire comprendre qu’il a toute sa place en son sein, à qui elle doit donner tous les outils propices à son éducation et à son épanouissement et qu’elle se doit de protéger. L’attribution par l’Unicef du label « Ville amie des enfants » à Limoges reconnait que nous avons engagé la ville dans cette direction. Que ce soit en matière de santé publique avec les différentes actions entreprises dans les écoles – dédoublement des classes, réouverture de restaurants scolaires, investissements budgétaires -, dans le domaine de la formation citoyenne avec le conseil municipal des enfants, dans celui de l’épanouissement personnel avec les activités sportives gratuites ou encore de leur protection avec l’extension de la vidéo-protection aux abords des écoles, nous agissons pour nos enfants. Résolument. Info : Finalement, qu’apportent les labels à une ville ? Est-ce réellement un « plus » pour la population ou simplement un effet d’image ? E.R.L. : Les labels reconnaissent une politique municipale. Le label « ville créative UNESCO » par exemple. Il est rare – seulement quatre villes en France, 180 dans le monde - et a fait entrer Limoges dans une élite mondiale, consacrant ainsi le talent et les savoir-faire développés depuis dix siècles dans notre ville. C’est bien un effet d’image, comme d’ailleurs les autres labels (ville sportive, d’art et d’histoire, fleurie, amie du don du sang…etc.) que la ville a obtenus. Mais cet effet d’image commence à avoir des répercussions sensibles au plan national et international qui bénéficient directement à l’économie de la ville, donc à nos concitoyens. Ils dynamisent l’image de Limoges, la dépoussièrent, la replacent dans son siècle.Anne-Marie Muia Photo © Thierry Laporte/Ville de Limoges
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