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Isabelle Vissol « Nous tenons beaucoup à la gratuité de Légend’Air »

00h00 - 02 septembre 2018 - par Info Haute-Vienne

[caption id="attachment_232223" align="aligncenter" width="800"] « J’aime la sonorité des moteurs des appareils anciens, que je peux reconnaître sans les voir »[/caption]

Depuis cette année, Isabelle Vissol est la nouvelle présidente de Légend’Air en Limousin. Une élection qui a apporté de nombreux changements dans l’organigramme de l’association. 

Info Magazine : Dans quelles circonstances avez-vous été élue présidente de Légend’Air ? Isabelle Vissol : Je suis membre de l’association depuis dix ans : j’assurais alors plusieurs fonctions, en m’occupant du carré VIP, de la boutique Légend’Air, des fiches techniques des avions, des équipes de guides… Patrick Dzugan ayant souhaité arrêter, on m’a proposé la présidence. Mais j’ai pris le temps de la réflexion avant d’accepter. 

Info : Pourquoi avoir finalement accepté ? I.V. : Parce que j’étais la seule candidate (rires) et qu’il était hors de question que Légend’Air s’arrête. J’adore l’aviation ancienne. Chaque appareil est différent : tous ont leur propre silhouette et leur propre histoire, ce qu’on ne peut pas dire des avions modernes. J’aime le bruit, la sonorité des moteurs anciens, que je peux reconnaître sans les voir. Enfin, j’apprécie l’ambiance conviviale de l’aéronautique. 

Info : De nombreux changements ont été apportés à l’organigramme de l’association ? I.V. : Dorénavant, Gilbert Faupin est le directeur de la manifestation ; Patrick D’Haussy, qui est un ancien pilote du Concorde, est le directeur des vols, qui a pour adjoint Jean-Yves Cassier ; Robert Jusseaume est le responsable du plateau avions et du poste de secours ; Daniel Gizardin est le responsable du dossier sécurité. 

Info : Légend’Air est connu pour la forte implication de ses bénévoles… I.V. : En effet, l’équipe compte 160 bénévoles, avec des nouveaux du fait du turn-over naturel mais surtout un important noyau de fidèles. Participer à l’organisation de cette manifestation demande un investissement conséquent : il est nécessaire d’être rigoureux. Même si 2018 est ma première année de présidence, je ne suis pas particulièrement stressée car je suis entourée d’« amateurs avertis » et c’est rassurant ! 

Info : L’un des points forts de la manifestation est d’être gratuite depuis sa création. Comment parvenez-vous à maintenir cette gratuité ? I.V. : La gratuité est très importante car Légend’Air est une fête populaire avant tout. C’est un critère auquel nous tenons beaucoup. Nous ne souhaitons pas qu’il y ait de frein financier… Aujourd’hui, très peu de meetings aériens ne sont pas payants en France. Notre budget de 55.000€ se compose à 50% de recettes et à 50% de partenariats. Sur ces derniers 25.000€, seuls 10.500€ proviennent de subventions publiques. D’ailleurs, depuis cette année, le Conseil départemental de la Haute-Vienne et le Conseil régional Nouvelle-Aquitaine ne participent plus. La mairie de Saint-Junien nous apporte gratuitement toute l’aide logistique dont nous avons besoin. 

Info : Comment expliquez-vous le succès de Légend’Air ? I.V. : La diversité des animations proposées sur le site peut séduire toute la famille, les enfants comme les parents, les mamans comme les papas. Le défilé costumé et celui des vieilles voitures plaît énormément. Enfin, et c’est un peu notre spécificité, à Légend’Air, le public peut voir des appareils anciens peut-être moins spectaculaires que dans certains meetings mais plus originaux. 

Info : A ce titre, quel est votre avion « chouchou » cette année ? I.V. : Les YAK52 et YAK55M, parce qu’ils ont de la gueule et qu’ils déménagent ! 

Info : Depuis quelques éditions, la manifestation fait l’objet de mesures de sécurité particulières… I.V. : Cette année, pour la première fois, nous avons travaillé en amont sur un plan de gestion de crise avec différents scénarios et divers rôles. Concrètement, à l’entrée, il y aura deux files pour les hommes et deux files pour les femmes. Nous avons fait appel à une société de sécurité, dont les agents effectueront des fouilles avec des raquettes (détecteurs de métaux). Des chicanes et des blocs de béton seront positionnés pour éviter les intrusions. Des points de surveillance seront mis en place à l’intérieur, avec la présence de la gendarmerie. 

Propos recueillis par Anne-Marie Muia Photo : D.R.

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