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Michel Goudard « Pour 2018-2019, nous avons une programmation de stars »

00h39 - 17 septembre 2018 - par Info Haute-Vienne

[caption id="attachment_232410" align="aligncenter" width="751"] « Je ne suis pas un « intégriste » de la culture mais un professionnel du divertissement »[/caption] Après la traditionnelle trêve estivale, la saison reprend sur les chapeaux de roues. Rencontre avec Michel Goudard, le fondateur-directeur d’Euterpe Promotion et de Box Office. Info Magazine : Comment se présente cette nouvelle saison ? Michel Goudard : La saison 2018/2019 s’annonce identique à la précédente en terme de volume avec 300 spectacles par an, sur notre zone, qui correspond à la Nouvelle Aquitaine, soit une quinzaine de villes. L’année dernière, nous avons enregistré près de 600.000 entrées. Pour la Haute-Vienne, pour l’heure, la programmation 2018/2019 présente 24 séances, mais certains spectacles sont encore en prévision, d’autres peuvent venir se rajouter. Le concert de Patrick Fiori marque l’ouverture de la saison à l’Opéra de Limoges. Info : Une fois encore, cette saison réunit des artistes au répertoire éclectique mais également du théâtre, de la danse classique… M.G. : Je respecte tous les publics, tant celui qui va voir Patrick Fiori que celui qui aime les ballets. Je ne suis pas un « intégriste » de la culture mais un professionnel du divertissement. Soit les producteurs viennent vers moi, soit Euterpe Promotion est force de propositions. Info : La programmation comprend des artistes confirmés comme des talents émergeants… M.G. : En effet. La profession s’enrichit et sème des petites graines pour en faire des arbres. La part de découvertes à Limoges est un peu plus compliquée que dans les grandes métropoles. Info : Euterpe Promotion programme de nombreux concerts au Zénith de Limoges. Toutefois, quelques artistes sont à retrouver à l’Opéra. Pourquoi ce choix ? M.G. : L’Opéra permet un excellent rapport entre la salle et la scène. Le public peut profiter de façon plus proche et peut-être plus vraie de l’artiste… Quand 1.200 personnes ont Etienne Daho à portée de main, c’est un luxe ! C’est également l’écrin parfait pour le groupe L.E.J. L’accueil est irréprochable et l’équipe technique est plus que compétente. C’est un lieu idéal pour le public de centre-ville. Au-delà de ma complicité avec Alain Mercier, le directeur, j’entretiens un lien particulier avec l’Opéra. Mes premiers pas dans le spectacle se sont faits aux côtés de Gabriel Couret, qui en était à cette époque le directeur. En revanche, le Zenith est plus pertinent pour Mc Solaar ou Maître Gims, qui ont une proposition artistique plus ambitieuse d’un point de vue scénique. Info : Quel est votre artiste « chouchou » pour cette saison ? M.G. : Malik Bentalha, car je l’ai suivi depuis ses débuts et il a acquis une notoriété intéressante. Je suis content de voir la progression de sa carrière. Les locations pour son spectacle débutent bien. Par ailleurs, je suis ravi du retour sur scène de Patrick Bruel qui a eu l’immense gentillesse de nous confier une quinzaine de dates de sa tournée dans le sud-ouest. Il touche toutes les générations, ce qui est le cas de peu d’artistes. Info : Comment se porte votre activité ? M.G. : Notre activité se porte bien même si nous demeurons vigilants car la profession subit de nombreuses mutations. Le paysage de la distribution musicale change face aux multiples manifestations estivales, festivals… Aujourd’hui, nous sommes parvenus à une densification des festivals sans différenciation de la ligne artistique ou des programmations. On se retrouve face à une dualité : que faut-il favoriser ? Info : D’aucuns se plaignent du prix des places au Zénith, les trouvant trop onéreuses. Que répondez-vous ? M.G. : A contrario des festivals qui bénéficient de subventions publiques, abondant le prix de l’entrée, le Zénith fait partie de l’économie privée. On ne joue donc pas avec les mêmes cartes. En payant toujours moins cher, on tire inéluctablement vers le bas. Aujourd’hui, nous pouvons encore profiter d’une pléthore de spectacles vivants, mais jusqu’à quand ? Propos recueillis par Anne-Marie Muia Photo : D.R.

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