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Quelle sera l’Assurance Maladie de demain ?

22h01 - 07 octobre 2018 - par Info Haute-Vienne

[caption id="attachment_232713" align="aligncenter" width="800"] Laurence Dominge, sous-directrice régulation santé à la CPAM de la Haute-Vienne, et Catherine Pelletier, directrice de la CPAM de la Haute-Vienne (de gauche à droite)[/caption]

La semaine dernière, la CPAM de la Haute-Vienne a fait sa rentrée en abordant deux thèmes forts : l’intégration des autres régimes et la télémédecine.

Le système de Sécurité sociale créé après la seconde guerre mondiale avait été pensé à l’origine comme un régime unique qui engloberait tous les actifs (personnes ayant un emploi). Les distinctions socioprofessionnelles ont eu raison du projet initial et les ordonnances de 1945 ont instauré la création de quatre régimes : le régime général, le régime agricole, le régime des travailleurs non salariés et non agricoles, les régimes spéciaux de salariés et de fonctionnaires. Au fil des ans, un rapprochement de ces régimes s’est opéré par des prestations dont les montants et les modalités de versement s’alignent sur celles du régime général, et par la compensation (mécanisme de solidarité financière entre les différents régimes de retraite) ou par l’adossement (qui permet le financement par le régime général d’une partie des droits des salariés des régimes spéciaux en contrepartie de cotisations selon le droit commun). Pour l’Assurance Maladie, l’un des cinq axes stratégique de la COG 2018-2022 porte sur la réussite de l’intégration d’autres régimes (étudiant, travailleurs indépendants, Mutuelles de fonctionnaires MFPS ) tout en garantissant un fonctionnement efficient de la branche. Près de 61.000 nouveaux assurés (16.000 étudiants, 20.000 MFPS et 25.000 indépendants) soit un total de plus de 328.200, gérés par la CPAM de la Haute-Vienne.

Télémédecine

Un accord conventionnel a été trouvé entre l’Assurance Maladie et les syndicats représentant les médecins libéraux sur les modalités de déploiement de la télémédecine en France depuis le 15 septembre dernier. Cette avancée conventionnelle va accélérer le développement de ces nouvelles pratiques médicales en les inscrivant comme une réalité quotidienne en France, permettant de combler le retard dans de domaine. L’accord officialise et encadre la téléconsultation, qui implique une consultation à distance entre un médecin et un patient, ainsi que la télé-expertise (février 2019) qui permet à un médecin de solliciter l’avis d’un confrère face à une situation médicale donnée. Le texte adopté concerne tous les médecins, tous les patients et s’applique à toute situation médicale compatible avec cette pratique. Pour autant, son application devra respecter un certain nombre de garanties liées à la sécurisation et à la protection des données médicales, mais également au respect des principes de qualité et de bonne organisation des soins. Le développement de la télémédecine est stratégique car il apporte une réponse aux défis actuels et à venir du système de santé : les difficultés d’accès aux soins sur le territoire, notamment dans les zones de désertification médicale, et le suivi régulier des patients nécessaire avec l’allongement de la durée de vie et l’accroissement des maladies chroniques. Ces pratiques vont s’étendre progressivement à d’autres catégories de professionnels de santé, en commençant par les infirmiers et les pharmaciens. Photo : D.R.

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