Quels sont les premiers bénéfices de SPRINTT ?
Depuis plus d’un an, [caption id="attachment_232922" align="aligncenter" width="800"] Cecilia Ciccolari Micaldi, professeur d’activité physique adaptée, fait essentiellement « travailler » le bas du corps[/caption] le service de gériatrie du CHU de Limoges participe à SPRINTT, un projet européen innovant de prévention, pour réduire la perte de mobilité liée à une fonte musculaire chez les personnes âgées au travers d’une activité physique régulière. Plus d’un an après son lancement, SPRINTT rassemble une soixantaine de participants, avec une cinquantaine en file active. Avec une moyenne d’âge de 78 ans et habitant essentiellement Limoges et sa première couronne, 80% d’entre eux sont des « elles ». « Les femmes sont plus à même de se prendre en main, de vouloir prendre soin d’elles, de côtoyer d’autres personnes, et sont peut-être plus dynamiques », explique Maxime Billot, chercheur spécialisé dans les activités physiques pour les seniors et coordinateur européen du projet SPRINTT. « Il s’agit d’une population âgée fragile, qui commence à avoir des problèmes de mobilité, sans être dans la dépendance. Ils prennent part aux ateliers de leur propre chef, soit par recommandation du médecin traitant, soit par le bouche-à-oreille, soit sur conseil des enfants, soit parce qu’ils en ont entendu parler dans les médias », continue-t-il.
Deux groupes
A répartition égale de membres, deux groupes ont été créés. Le premier propose des activités physiques, recommandées par le projet. Cecilia Ciccolari Micaldi, professeur d’activité physique adaptée, fait « travailler » le bas du corps afin de garantir la mobilité et l’autonomie. « Les participants ressentent un certain bénéfice. Les séances leur ont permis et permettent d’améliorer leurs conditions au quotidien, en influençant leur humeur sociale, en améliorant leurs forces et leur vitesse de marche. Mais certains voient quand même l’altération du temps, car il n’y a pas de recette miracle », constate Maxime Billot. Le second groupe, dit « d’éducation au bien vieillir », assiste à des conférences une fois par mois, autour de thèmes liés au vieillissement : les pathologies du vieillissement, le processus de diminution de la force, la gestion de la douleur avec notamment les médecines douces, l’aromathérapie… Ainsi, les conférences leur donnent des outils, un regard de professionnels sur la mémoire, l’efficacité des médecines alternatives, des astuces nutritionnelles… « Nous observons un effet de groupe avec un aspect social évident. Les personnes se voient en dehors : elles vont marcher ensemble, vont au ciné, au restaurant… La dynamique de groupe améliore le degré de participation », analyse le coordinateur. SPRINTT se terminera le 31 octobre 2019. Il faudra alors savoir comment il est possible de mettre en place ces activités avec les seniors afin d’obtenir les mêmes effets au-delà du projet, en dehors de l’hôpital, en ayant toujours le même objectif : prévenir la perte d’autonomie.A.-M.M. Photo : D.R.
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