« L’ADPAD demeure le premier employeur associatif pour la Haute-Vienne »
[caption id="attachment_232944" align="aligncenter" width="762"] Louis Waeselynck, le président de l’ADPAD[/caption]
Avec près de 3.500 clients et 600 intervenants en prestataire, ainsi que 350 salariés en mandataire, l’ADPAD est l’une des plus importantes associations dans le domaine du service à la personne. Entretien avec Louis Waeselynck, le président de l’association.
Info : Qu’est-ce que l’ADPAD ? Louis Waeselynck : L’ADPAD (Association D’aide aux Personnes A Domicile) est une association loi 1901, à but non-lucratif. Elle a pour vocation d’accompagner toute personne, quel que soit son âge et sa situation, souhaitant un service à domicile. Nos clients sont aussi bien des actifs, que des retraités, des familles ou des personnes en situation de handicap. Nous mettons en place des aides adaptées, afin de contribuer à maintenir et/ou améliorer l’autonomie des personnes, favoriser le maintien à domicile… Reconnue d'intérêt général, l’ADPAD propose ses prestations à travers deux services. La partie prestataire regroupe 600 intervenants qualifiés et formés qui interviennent auprès de 3.500 clients (soit 600.000 heures annuelles). Sans omettre un pôle TISF (Technicienne de l’intervention sociale et familiale) et un pôle autisme, dont l’avenir est incertain face au démantèlement du centre expert autisme de Limoges. L’ADPAD n’a pas pu répondre à l’appel à projets lancé par l’ARS. C’est dommage car j’aurais bien aimé conserver cette prise en charge de l’autisme. La partie mandataire compte 350 salariés pour 650 employeurs-particuliers. Nous nous « substituons » à l’employeur qui nous a confié un mandat et donc nous nous chargeons des tâches administratives. L’aide à la personne est un secteur concurrentiel qui connaît une baisse de recrutement depuis quelques années, les métiers dans ce domaine n’étant pas toujours faciles et la profession peu valorisée. Néanmoins, pour la Haute-Vienne, l’ADPAD demeure le premier employeur associatif, notamment dans le service à la personne. Info : En quoi consiste le pôle aidants-aidés ? L.W. : Géré par l’association « Form’3a », le pôle aidants-aidés a une triple fonction. Il permet d’assurer les formations pour les aidants professionnels et les aidants proches dans un appartement pédagogique, avec des espaces de vie reconstitués (chambre, salle à manger, cuisine, salle de bain) afin d’être le plus proche des réalités du domicile, avec des mises en situation pratiques. Outre le pôle de recrutement, la plateforme soutien/répit est un lieu d’accueil, de partage et d’accompagnement destiné aux personnes aidées (personnes en perte d’autonomie en raison de l’âge, d’une maladie ou d’un handicap). Différentes activités sont mises en place, en direction des personnes aidées avec des ateliers d’animation (jeux, loisirs créatifs, cuisine, numérique, jardinage…). Gratuit, le Café des aidants offre des moments de répit pour permettre de partager sur les problématiques rencontrées dans leur rôle d’aidant. La formation des aidants leur permet de prendre soin d’eux tout en prenant soin de leurs proches (manipulation des aides techniques et des postures à adopter). Info : Quels sont vos projets pour l’année 2019 ? L.W. : Nous menons une réflexion pour lancer une plateforme mutualisant les idées des différentes associations, qui se retrouveraient au sein d’une même structure, afin que ceux qui ont les mêmes envies puissent travailler ensemble. A terme, nous aurons besoin de nous regrouper. Par ailleurs, nous avons pensé mettre en place un atelier théâtre avec des aidés et des aidants, en espérant créer une petite troupe qui sillonnerait le département pour présenter de façon ludique des thématiques récurrentes. Nous réfléchissons à une proposition globale avec le Café des aidants, les ateliers d’animation… Propos recueillis par Anne-Marie Muia Photo : D.R.
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