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Cyril Léonet « Je compte bien récupérer mon titre de champion de France »

00h50 - 26 novembre 2018 - par Info Haute-Vienne

[caption id="attachment_233293" align="aligncenter" width="797"] « Lorsque je monte sur le ring, je suis chez moi, c'est ma récréation ! »[/caption] Petit retour sur la carrière d'Aldo le gitan, 35 ans, fier de ses origines, boxeur sept fois récompensé. Simple et décontracté, il a confié sans tabou, ses projets à venir, à quelques jours de son prochain combat. Info Haute-Vienne : Pouvez-vous nous rappeler en quelques mots votre parcours ? Cyril Léonet : J’ai commencé la boxe assez tard, vers l'âge de 17 ans et demi. J'avais fait quelques séances aux alentours de mes 14-15 ans mais comme on bougeait tout le temps, avec les caravanes, ce n'était pas possible de faire une activité sportive régulière. Même à l'école, c'était compliqué. Puis, j'étais plus footeux quand j'étais jeune. J'ai aussi essayé d'autres sports comme le karaté et le rugby. Au départ, quand je suis entré au club du Val de l'Aurence, c'était pour perdre du poids car j'étais assez gros, mais j’ai senti que c'est ce sport qui me correspondait le mieux. Ahmed Otmane, l’entraîneur, a décelé chez moi des qualités et m'a demandé de prendre une licence amateur. J'ai fait mon premier combat à 19 ans et trois ans après, j'étais en équipe de France. Je suis passé professionnel en 2006 à Blagnac. Info : A quel rythme vous entraînez-vous ? C.L. : Je m'entraîne deux fois par jour en salle. J'ai un après-midi de repos dans la semaine. Et le dimanche, je fais une course le matin. En parallèle, j'ai environ quatre entraînements de boxe. Et une hygiène de vie drastique ! Info : Quelles sont, selon vous, les qualités pour être un bon boxeur et que conseillerez-vous aux jeunes qui aimeraient pratiquer ? C.L. : Premièrement, il ne faut pas avoir peur et il faut avoir un mental d'acier. Pour pratiquer ce sport, il faut être vraiment attiré, car la boxe n'est pas un sport comme les autres. C’est tellement dur qu'il faut vraiment aimer ça pour ne pas avoir l'impression de faire des sacrifices. Monter sur le ring est la récompense. Les jeunes qui souhaitent pratiquer doivent en premier lieu bien écouter leurs coachs et doivent, bien évidemment, croire en eux, persévérer dans les moments de doute et adapter leur vie à l'entrainement. Info : Combien de titres détenez-vous ? C.L. : J’ai sept titres : je suis cinq fois champion de France (record des ceintures en France en poids lourds), j'ai remporté une fois la coupe de la Ligue et une fois la ceinture intercontinentale IBF (International Boxing Federation). Info : Quand aura lieu le prochain combat ? C.L. : Il se tiendra le 7 décembre à Brive contre un allemand, Denis Lewandowski. Il est ceinture internationale, c’est un très bon boxeur. Cela va être compliqué : il est plus grand que moi (1m90 pour 125 kilos, voire 130) et a un très bon palmarès : 15 combats, 13 victoires, 6 par KO. Ce combat va être dangereux dans les premiers rounds mais je pense que plus le combat va durer, plus cela jouera en ma faveur. En tous les cas, je l'espère ! On est en train de travailler là-dessus avec mes coachs. Je suis assez serein car la préparation a été faite et lorsque je monte sur le ring, je suis chez moi, c'est ma récréation ! Info : Quelles sont vos perspectives d'avenir, vos projets ? C.L. : J’ai eu des propositions intéressantes. Je viens de signer avec le Boxing Club de Brive. La mairie me suit, croit en moi et veut m'accompagner sur un nouveau projet en 2019. Mais avant ça, je souhaite décrocher ce titre international à la fin de l'année, pour montrer que je suis toujours là. Et j'aimerais bien, en début d’année, récupérer mon titre de champion de France que j'avais depuis 2015, et qui m'a été pris injustement. Info : Par curiosité, qui est votre boxeur préféré et pourquoi ? C.L. : En référence poids lourds, sans conteste Mike Tyson. Il est le boxeur qui m'a le  plus impressionné mais je dois avouer que ces derniers temps, j'ai été assez admiratif de Wladimir Klitschko, un boxeur ukrainien. Il force au respect. J'aime la façon dont sa carrière est gérée. C'est quelqu'un de très intelligent, docteur en lettres. Il a gardé le titre de champion du monde, invaincu, pendant 10 ou 11 ans. Il a montré que la boxe, ce ne sont pas des bourrins qui se tapaient dessus, mais que c'était un sport dans lequel il fallait être intelligent, malin. Pour moi, il est le parfait exemple : respect, pas de provocation, humble, droit. Les exemples à suivre, pour moi, sont les boxeurs comme lui. Propos recueillis par Alex Collange Photo : D.R.

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