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Prévenir le syndrome de diogène

00h00 - 10 décembre 2018 - par Info Haute-Vienne

Née d’une volonté commune du maire de Limoges Émile Roger Lombertie, également psychiatre, et du directeur du centre hospitalier Esquirol, d’agir sur la santé mentale, la charte constitutive du Conseil Local de Santé Mentale (CLSM) de Limoges a été signée en octobre 2014 et s’intègre pleinement dans la démarche Ville Santé Citoyenne dans laquelle la Ville s’est engagée. L’assemblée plénière du CLSM, qui s’est tenue dernièrement, a permis de mettre en lumière certaines actions. « La population qui est en situation de devenir diogène est une population fragile qui accumule des détritus et des animaux. Les spécialistes intervenant pour aider les personnes atteintes de ce syndrome, peuvent également être confrontés à des animaux. D’où la nécessité d’associer la SPA à ce protocole. Le CH Esquirol est également et tout naturellement signataire pour des prises en charge en cas de besoin et des soins spécifiques. Cela illustre bien le conseil local de santé mentale qui fonctionne sur le partenariat entre la Ville, le CCAS, les élus, les médecins, les aidants, les usagers », a expliqué l’édile. Le syndrome de Diogène est caractérisé par une accumulation morbide d’objets voire de déchets, associée à une incurie conduisant à la mise en danger pour la santé et la sécurité de l’occupant, du voisinage mais également les intervenants dans le logement. Ce syndrome affecte des personnes souvent âgées, isolées, qui développent une négligence personnelle extrême. Au plan épidémiologique, 50% des personnes présentant ce syndrome seraient atteintes de troubles psychiatriques, 25% de troubles démentiels et 25% des cas restants n’auraient pas de pathologie particulière. De nombreuses situations sont signalées annuellement au Service communal d’hygiène et de santé (SCHS) de Limoges. Dans le meilleur des cas, il s’agit d’objets « propres » (piles de vêtements, journaux, vaisselles…) ; dans le pire des cas, d’objets « putrescibles » (aliments avariés, ordures, excréments…). Il existe également une autre forme d’insalubrité morbide avec l’hébergement d’innombrables animaux (syndrome de Noé), entraînant fréquemment une accumulation d’excréments.

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