Christian Redon-Sarrazy (en arrière plan à droite) avec ses étudiants devant une imprimante 3D.
[caption id="attachment_233821" align="aligncenter" width="800"] Christian Redon-Sarrazy (en arrière plan à droite) avec ses étudiants devant une imprimante 3D.[/caption]
En ce début d’année, Christian Redon-Sarrazy, le directeur de l'IUT du Limousin, a souhaité faire le point sur ParcourSup, l’alternance, les nouvelles licences professionnelles…
L'IUT du Limousin fêtait, comme tous les autres établissements français, sa première rentrée sous l'ère de ParcourSup en septembre dernier. Et contrairement aux polémiques, ce nouveau logiciel n'a pas fondamentalement changé le système de recrutement, la filière choisissant déjà ses candidats par dossier. Les raisons sont logistiques et dues au nombre de places par salle et aux équipements. Cependant, pour la première fois, la barre des mille étudiants en première année a été franchie. « ParcourSup a probablement accéléré le processus de décision des étudiants qui attendaient autrefois le dernier moment pour choisir. Aujourd'hui, ils assurent par peur de ne pas avoir de réponse ailleurs. Mais il y a également une croissance des effectifs des bacheliers », explique Christian Redon-Sarrazy, le directeur de l'IUT du Limousin. Autre motif de satisfaction, la « fin du tropisme bordelais et toulousain », car de plus en plus d'étudiants privilégient dorénavant Limoges.
Alternance
Le gros point fort de l'IUT du Limousin réside dans ses licences professionnelles quasiment toutes exclusivement en alternance. « Notre vocation est de former les jeunes pour qu'ils s'insèrent à bac+3. Les entreprises ont un fort besoin de cadres intermédiaires », souligne le directeur de l'IUT. En effet, le taux d'insertion de ces étudiants dans le monde du travail est d'environ 80% quatre mois après l'obtention du diplôme, et presque 90% à six mois.
Pour satisfaire la demande constante des entreprises, de nouvelles licences ont vu le jour en partenariat avec des lycées : la licence « Intégrateur numérique dans la chaîne graphique » dans le domaine de l'informatique, en partenariat avec le lycée Maryse Bastié à Limoges ; deux licences dans le domaine de l’impression 3D, en partenariat avec le lycée Georges Cabanis à Brive ; une licence en « Cobotique », domaine de la collaboration homme/robot à Tulle ; une licence en « Détection et géo-référencement de réseaux », en association avec le lycée Pierre Caraminot à Egletons. Ce qui monte donc le nombre de formations en licences professionnelles à vingt-cinq.
L'alternance connaît un tel succès auprès des entreprises que dans certaines formations les étudiants ne sont pas assez nombreux pour répondre à la demande.
Dans les projets en cours de réflexion, la possibilité de création d'un diplôme unique, DUT/Licence en 3 ans, est mise sur la table. Cela permettrait de réviser le contenu et de le mettre en lien avec le nouveau baccalauréat, toujours dans le souci de s'adapter aux besoins des entreprises.
Un demi-siècle de formation
Cette année, l'IUT du Limousin, qui fête sa cinquantième année, participera aux journées portes ouvertes organisées par l'université le samedi 2 février. Une autre journée, plus spécifique à l'IUT, aura lieu le samedi 9 mars sur les différents sites. Les premiers diplômés devront cependant attendre 2020 pour célébrer le cinquantième anniversaire de cette formation sur deux ans. « Cinquante ans plus tard, l'IUT marche encore et même encore mieux », se félicite Christian Redon-Sarrazy.
L'Institut Universitaire de Technologies forme, insère et offre des perspectives d'avenir aux étudiants qui y passent, notamment grâce à des pratiques novatrices et à l'alternance. Une place forte de l'apprentissage donc, qui s'inscrit dans l'Université du futur et pour le futur.
Ugo Chauviré
Photo : U.C.
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