Edito
Ils sont nos racines, la boîte à souvenirs que l’on aime ouvrir. Ils sont ces après-midis sucrés que l’on partage autour d’un goûter. Ils sont nous… quelques décennies de plus, de sagesse et d’expériences.
Même si leur place a totalement évolué dans la société au cours du XXe siècle, nos aînés occupent une part prépondérante dans la population française et haut-viennoise. Dans le département, où la famille reste un moteur, les seniors ont à leur disposition de nombreuses structures d’accueil publiques comme privées, avec des formules d’hébergement presque à la carte. Pour ceux qui sont en situation d’autonomie, le maintien à domicile est devenu un véritable enjeu, avec de multiples aménagements, et un tissu associatif toujours aussi dense pour divertir en créant du lien social. Les municipalités, comme Limoges, ont mis en place des activités pour lutter contre l’isolement sociétal et numérique. Plusieurs actions visent à développer ce lien intergénérationnel si précieux.
Et puis, quand le temps s’enfuit, qu’hier devient aujourd’hui, quand « la mémoire fout l’camp », il existe une fois encore des prises en charge novatrices, des alternatives non-médicamenteuses comme la médiation animale.
Mais au-delà de toutes ces initiatives et ces mesures, il arrive parfois que la souffrance soit plus forte. Un sujet presque tabou… qui a inspiré le Pr Jean-Pierre Clément, psychiatre au CH Esquirol à Limoges, confiant dans un texte (p15) : « Quels que soient les mots, cette détresse psychologique dans le grand âge doit être prise au sérieux. Elle vulnérabilise la personne. Elle majore sa dépendance. Sa banalisation est un des fléaux dans le domaine de la santé depuis des décennies ».
Anne-Marie Muia
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