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Mon bon souvenir à votre mémoire

22h33 - 27 janvier 2019 - par Info Haute-Vienne

[caption id="attachment_233931" align="aligncenter" width="800"] Le CMRR-Pôle Jean-Marie Léger permet d’accélérer les diagnostics afin de ralentir l'évolution de la maladie d'Alzheimer[/caption]

Au-delà des 50 ans, voire avant, l’oubli est devenu source d’une boutade : Ah, c’est la maladie d’Alzheimer qui arrive… Pas de panique. Explication avec le Dr Marianne Chouly, neuropsychologue au centre hospitalier Esquirol.

« Je l’ai sur le bout de la langue » ou « Je sais que j’ai oublié quelque chose dans les courses à faire aujourd’hui »… Autant de situations quotidiennes qui peuvent nous faire douter de notre mémoire, surtout quand on avance en âge. Aussi, quelques conseils de bon aloi sont toujours les bienvenus, la mémoire étant un muscle : « Dans le cadre du vieillissement normal, on préconise de rester actif et d’essayer de stimuler son cerveau avec des activités diversifiées, suggère le Dr Marianne Chouly, neuropsychologue au centre hospitalier Esquirol. Outre des activités physiques (cardiovasculaires), qui vont permettre le bon fonctionnement du cerveau, les stimulations intellectuelles sont essentielles en continuant à rencontrer des gens, à s’intéresser à de nouvelles choses à travers ses loisirs… Finalement, moins on voit de monde, moins on stimule son cerveau et plus on a de problèmes de mémoire ».

PREVENTION

Alors comment prévenir l’oubli ? En premier lieu, il est recommandé de limiter les sources de stress, être attentif à son moral, à l’anxiété et à la dépression (qui favorisent les troubles de la mémoire, de la concentration), à son sommeil, et à son régime alimentaire (celui méditerranéen serait efficace pour la mémoire). Malgré tout, et on ne le répètera jamais assez, l’oubli est un phénomène normal. « On a fréquemment un oubli attentionnel, le fameux mot sur le bout de la langue… Il faut commencer à s’inquiéter quand cela a des conséquences dans l’organisation du quotidien. D’ailleurs, en général, c’est l’entourage qui s’alarme en premier quand la personne oublie des événements récents ou répètent les mêmes choses », note la neuropsychologue.

ATELIERS MEMOIRE

A la suite d’une visite chez le médecin traitant, le patient peut être adressé à une consultation-mémoire, où il rencontrera un neurologue, un psychiatre, un gériatre. Cette consultation va servir à objectiver s’il y a bien une maladie d’Alzheimer grâce à plusieurs examens : imagerie cérébrale, bilan neuropsychologique, sanguin, ponction lombaire… pour exclure toutes les autres causes possibles. Si le diagnostic est posé, des équipes spécialisées dans cette pathologie peuvent intervenir à domicile ou à l’accueil de jour à l’hôpital. Sur l’ensemble du territoire, elles proposent des « ateliers-mémoire » avec des activités en groupe de stimulation du cerveau via le chant, la musique, les jeux/exercices pour faire resurgir le passé…

CMRR

Les cas difficiles ou atypiques sont redirigés vers le Centre Mémoire de Ressources et de Recherche, qui est un centre expert régional concernant la maladie d'Alzheimer et les affections apparentées. Inauguré en 2005, le CMRR-Pôle Jean-Marie Léger a été créé de concert par le Centre hospitalier universitaire de Limoges et le Centre hospitalier Esquirol. Il permet d’accélérer les diagnostics afin de ralentir l'évolution de la maladie d'Alzheimer, de prévenir ses complications et de développer la recherche. Il associe la gériatrie, la neurologie, et la psychiatrie. Ses missions sont multiples, dont entre autres : apporter une expertise dans le cadre de troubles de la mémoire pour lesquels le diagnostic est difficile à établir ; assurer les missions d’une consultation mémoire pour le secteur géographique de Limoges ; développer la recherche sur la maladie d’Alzheimer et un partenariat avec les différents centres mémoire de ressources et de recherche du territoire français ; animation d’un dispositif régional de prise en charge avec les consultations mémoire de proximité des trois départements du Limousin ; organiser un espace de réflexion sur les questions à caractère éthique concernant la prise en charge et la recherche sur la maladie d’Alzheimer et les syndromes apparentés… Anne-Marie Muia Photo : D.R.

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