[caption id="attachment_234139" align="aligncenter" width="640"] « L’objectif demeure toujours le même : que Limoges s’en sorte ! »[/caption]
Alors qu’il avait clairement annoncé qu’il ne souhaitait pas se représenter à sa succession, Alain Dougnac est toujours le président de Limoges Commerces… par intérim jusqu’au 12 mars. Explications.
Info Haute-Vienne : Comment s’est passée l’assemblée générale de Limoges Commerces ?Alain Dougnac : Elle a eu lieu lundi dernier et s’est plutôt bien passée. Nous avons discuté des actions à mettre en place au sein de Limoges Commerces afin d’être plus performants, car nous avons le sentiment, partagé par des personnes hors conseil d’administration, que l’association est en perte de vitesse. Nous souhaitons proposer davantage d’activités et d’animations plus « vivantes ». Mais cette année, nous avons fait un énorme travail, avec la remise sur les rails des braderies et d’autres manifestations qui ont remporté un vif succès.
Info : Mais alors pourquoi n’y a-t-il plus de bureau, un président par « intérim » et des départs d’administrateurs ?A.D. : Je crois que le bureau doit être composé de commerçants du centre-ville, voire du coeur de ville. Et tout le monde est d’accord sur ce point. L’assemblée s’est donnée du temps pour rassembler des personnes, des candidats correspondant au profil. Donc, tant que le conseil d’administration n’est pas constitué - il demeure cinq à six personnes - il ne peut pas élire le bureau et donc le président. Aussi, je reste président tant qu’il n’y en a pas de nouveau, sachant que la prochaine réunion a lieu le mardi 12 mars. Et je souhaite toujours me retirer.
Info : Pourquoi ne pas repartir pour un an ?
A.D. : A l’instar du monde associatif en général, Limoges Commerces a du mal à mobiliser et à trouver un président. Le bénévolat, d’autant plus en occupant un poste au bureau, c’est donner du temps parfois au détriment de son entreprises… pour au final être souvent critiqué, même au sein du bureau ! Puis il y a certains commerçants, qui ne s’investissent pas, pour qui tout est normal. Une commerçante m’a effaré en me disant : « Moi, je ne cotise à rien et je profite de tout » ! Donc, je n’assure que l’intérim : je suis le Alain Poher de Limoges Commerces.
Info : Qu’en est-il du programme des manifestations 2019 ?
A.D. : Pour l’instant, rien n’est maintenu…
Info : Pensez-vous que l’association « Pignon sur rue 87 » vous fasse concurrence ?A.D. : Ils proposent des animations plus « légères » que les braderies, par exemple, qui nécessitent une importante logistique en amont avec l’obtention des autorisations de la mairie, de la Préfecture. Peut-être aussi, que Limoges Commerces a besoin de se réformer…
Info : Mais alors comment expliquez-vous toutes ces démissions et ces départs ?A.D. : Je pense qu’il faudrait arrêter les associations rue par rue, car on ne peut pas « peser » et on donne une image divisée. Je crois qu’il y a eu un changement profond dans le mode de fonctionnement de l’association avec l’arrivée de la fédération « Avenue des vitrines 87 ». De nombreuses personnes, au sein de Limoges Commerces et des commerçants pas forcément adhérents, ne voient plus à quoi sert Limoges Commerces. D’ailleurs, ces questionnements ne datent pas de la semaine dernière, mais ont débuté dès le mois de septembre. La Fédération a une vocation départementale, réunissant également des commerçants de Bellac, Saint-Junien… qui n’ont pas les mêmes problématiques. Or, une partie du budget étant départemental puisque découlant de la CCI de la Haute-Vienne, c’est un peu le serpent qui se mord la queue. Mais l’objectif demeure toujours le même : que Limoges s’en sorte !
Propos recueillis par Anne-Marie MuiaPhoto : Yves Dussuchaud
« L’objectif demeure toujours le même : que Limoges s’en sorte ! »[/caption]
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