Cette année, la rentrée, c’est du sérieux
Dans ces familles, cette rentrée revêt un enjeu particulier : classe charnière, changement d’établissement ou préparation au bac. Témoignages de parents et d’enfants.
Toutes les rentrées ne se ressemblent pas : certaines se font tranquillement et dans la continuité de l’année précédente, d’autres sont plus « stressantes » pour les parents voire les enfants.
LA GRANDE ÉCOLE
Dans une commune proche de Limoges, dans la couronne communautaire, Adeline sait que cette rentrée 2019 est une étape « plus pour moi que pour Suena : peut-être aura-t-elle la boule au ventre mais ce n’est pas le genre à se plaindre. Elle me dit : j’ai six ans, je suis une grande maintenant. D’ailleurs, j’ai pu constater une évolution au niveau de son comportement, car elle s’est assagie ».
« Elle est contente d’être au CP. Mais sait-elle vraiment ce que cela représente ? Je n’ai pas d’appréhension par rapport à l’apprentissage des fondamentaux : elle a une bonne compréhension des choses et travaille plutôt bien. Nous avons déjà acheté des petits livres avec des thèmes qu’elle aime pour favoriser la lecture… et détourner les choses en s’amusant. Mais il est vrai qu’elle va devoir davantage s’appliquer pour l’écriture », souligne Adeline.
Pour les devoirs, c’est un peu la grande inconnue, car les parents ne savent pas encore s’ils pourront être faits durant la garderie du soir. Et comme Suena apprécie la… négociation. « C’est à moi de m’organiser, à voir si je laisse une coupure après le retour à la maison », précise la maman.
Scolarisée depuis ses 3 ans, la petite fille ne va pas subir d’importants changements (même classe et instit’), alors même qu’Adeline les aurait bien voulus. Avoir d’autres petites copines/copains peut créer de nouvelles amitiés et renforcer le lien social, une nouvelle maîtresse ou en l’occurence un maître (les hommes ayant plus d’autorité sur Suena) auraient été, selon la maman, un plus…
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ENTRÉE AU COLLÈGE
Habitant Chamborêt, Lucie Taillefer accompagne pour la première fois Margot, âgée de bientôt 11 ans, au collège. « Elle comme moi avons une petite appréhension. La sixième implique des changements : elle n’est plus à l’école primaire et elle grandit… on va vers la pré-adolescence. D’ailleurs, son comportement s’est déjà un peu modifié, raconte la maman. Il y a eu deux visites de l’établissement, dont une avec les parents. Cela m’a fait un peu bizarre car c’est le collège où j’étais scolarisée. Mais il a bien changé en 20 ans, je n’ai pas retrouvé mes marques (rires). Et Margot marchait devant avec ses copines… ».
« J’ai envie que la rentrée arrive rapidement, mais je suis aussi un peu stressée notamment par rapport au changement des professeurs. Je connais déjà la composition de ma classe et je retrouve mes copines », confie la néo-collégienne.
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ORGANISATION
D’un point de vue scolaire, Lucie n’est pas inquiète, sa fille étant une très bonne élève, même si les devoirs tous les soirs seront une nouveauté à bien gérer.
Tout est d’ores et déjà correctement rangé et étiqueté sur le bureau de Margot avec des couleurs pré-déterminées : « J’ai beaucoup réfléchi à comment j’allais m’organiser pour faire mes devoirs et pour le sport ».
Pour les fournitures, aucun caprice, ni exigence. Les fonds de tiroirs ont été faits pour essayer d’économiser un peu, bien loin des affres de la mode et autres dessins-animés : « J’ai gardé mes affaires de l’an dernier car elles étaient en bon état. Je préfère avoir des petits cadeaux le reste de l’année », lance-t-elle avec malice.
L’entrée en sixième avec des cours le mercredi matin va induire une réorganisation du quotidien avec un nouveau rythme, d’autant que la fillette a souhaité s’inscrire à des séances de sport l’après-midi. « Jusqu’à présent, elle passait cette journée chez sa grand-mère. Nous allons devoir tout réajuster lors des deux premières semaines, pour aller la chercher plus tôt ou plus tard, et consulter les horaires de bus ».
FUTURE BACHELIÈRE
A Ambazac, Christelle François, qui partage une belle complicité avec sa fille Coraline, 17 ans, est plutôt sereine : « Elle était très épanouie en Seconde et en Première : elle se sent bien dans son établissement. Je ne suis pas angoissée car je lui fais confiance ».
Dans la semaine, l’adolescente va reprendre le chemin du lycée Gay-Lussac à Limoges pour intégrer une terminale littéraire : « Je suis un peu nostalgique car c’est ma dernière rentrée au lycée. J’espère pouvoir m’amuser, profiter des amis… et ne pas penser qu’aux cours même si… il faut y penser ! Je n’ai pas spécialement révisé durant l’été, mais j’ai beaucoup lu car j’adore lire. Comme j’étais curieuse de connaître les programmes en histoire-géo et en philosophie, je me suis un peu renseignée et j’ai déjà acheté les livres ».
Et de rajouter : « Je ne sais pas quels élèves seront dans ma classe, même si j’aimerais bien retrouver des amis. Je ne connais pas non plus mes professeurs et je m’attends peut-être à avoir de nouvelles méthodes de travail ».
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ORIENTATION
Plutôt studieuse, Coraline peut compter sur le soutien de ses parents, son père lui conseillant « d’être heureuse, de faire tout ce que tu peux et tu y arriveras ». « Ils ne me mettent pas trop la pression. Il faut que je m’accroche. Je vais travailler davantage pour avoir de bonnes notes car je vise la mention assez-bien voire bien. Je ne voudrais pas me fermer des portes pour mon orientation post-bac ».
Effectivement, si d’aucuns hésitent ou ne savent pas du tout quelle voie choisir, la lycéenne imagine déjà son parcours avec un passage à la faculté de droit pour devenir juriste en droit des affaires.
Photos : D.R.
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