Un geste citoyen et solidaire

Pour la 7e année consécutive, « Mon sang pour les autres » revient dans les salons de réception de l'Hôtel de ville de Limoges les 13 février de 12 heures à 18 h 30 et 14 février de 11 heures à 17 heures.

On détient tous un bien précieux, qui en quelques minutes offertes pour un don peut nous transformer en super-héros sauvant une vie. Organisé par l'Établissement français du sang (EFS) et les clubs Rotary, « Mon sang pour les autres » existe depuis maintenant sept ans. L'occasion de faire un geste citoyen, solidaire, gratuit et désintéressé. Un acte de générosité pure.

« Nous sommes dans une période difficile, après les fêtes de fin d'année et juste avant les vacances de février. Les épidémies de gastro-entérite et la grippe frappent de plein fouet le Limousin et la Nouvelle Aquitaine. Ces semaines charnières doivent nous permettre d'augmenter nos réserves en produits sanguins, explique Colette Dupic, chargée de communication à l'EFS Nouvelle-Aquitaine. ''Mon sang pour les autres'' offre l'opportunité d'essayer de remobiliser les donneurs, recruter de nouveaux volontaires et donc de pallier une baisse prévisible des réserves ».
Dans la grande région, l'EFS doit recueillir près de 1 000 dons chaque jour pour répondre aux besoins quotidiens des malades, blessés et opérés.

À la mairie

Pour aller au-delà des sites traditionnels de collectes, cette opération se déroule dans un lieu « prestigieux », dans les salons de réception de la maire. « La Ville de Limoges, à la pointe de la prévention en matière de santé publique, notamment avec la lutte contre les perturbateurs endocriniens, est désormais membre du réseau des villes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). C'est donc très naturellement qu'elle s'associe à la mobilisation nationale » Mon sang pour les autres «. Près de 4 580 Limougeauds ont été à l'origine de près de 5 000 dons à Limoges l'an passé. Je suis certain que bon nombre d'entre vous prendra le temps de venir accomplir ce geste citoyen et solidaire qui a du sens. Bien sûr, j'invite tous ceux qui le peuvent, à entrer dans cette grande chaîne de générosité, qui participe chaque jour à sauver des vies », a expliqué Émile Roger Lombertie, le maire de Limoges.

Collation gourmande

Les Toques Blanches du Limousin, partenaires et restaurateurs locaux se mobilisent une nouvelle fois pour remercier les donneurs en confectionnant des gourmandises et surprises.

« Nous nous sentons totalement solidaires et nous prenons part bien volontiers. Avoir besoin de sang peut toucher n'importe qui, note Jean-Pierre Scheidhauer, le président. Nous sommes six chefs fidèles à la préparation de cette collation avec 250 pièces salées comme sucrées par restaurant, soit 1 500 pièces sur deux jours. Nous essayons de réaliser des verrines et des toasts différents de ce que l'EFS met à disposition des donneurs, en gardant des saveurs à la portée de tous les palais. Mais chaque chef a ses marottes. C'est en moyenne deux heures à deux heures trente de travail supplémentaires mais on ne compte pas ! ». Outre la confection de ces petits plaisirs avalés bien vite, ces professionnels participent grâce au bouche-à-oreille autour d'eux et dans leur établissement à la promotion de « Mon sang pour les autres ». « Je ne peux pas donner mais j'en parle autour de moi. En fait, il est possible de faire quelque chose chacun à son niveau. Pour nous, c'est d'offrir des petits-fours ! », confie Jean-Pierre Scheidhauer.

Maxime
Chabrier

Parmi les volontaires, certains sont plus emblématiques. Ainsi, Maxime Chabrier, le joueur de l'USAL, âgé de 27 ans, donne régulièrement. « La première fois, j'étais lycéen à Raoul Dautry. Et depuis j'ai donné une petite dizaine de fois en solo mais également avec le club. Dernièrement, nous avions une semaine de repos et un entraînement annulé. J'en ai profité pour motiver cinq ou six copains ! Puis, on est toujours bien reçu et on passe un moment sympa avec un casse-dalle » s'amuse-t-il avant de redevenir plus sérieux. « C'est vraiment un geste simple qui peut sauver des vies. Si on en a besoin un jour, on sera bien content que quelqu'un ait donné. En tant que sportif, je peux mettre mon image qui sera peut-être plus forte, au service de cette cause, pour relayer plus facilement le message et inciter au don ».

Sur le
long terme

Les dons de sang doivent être réguliers et constants car la durée de vie des produits sanguins est limitée : 7 jours pour les plaquettes, 42 jours pour les globules rouges. L'EFS rappelle que 10 000 dons de sang sont nécessaires chaque jour pour répondre aux besoins des patients. Aujourd'hui, il n'existe aucun traitement ni médicament de synthèse capable de se substituer au sang humain et aux produits sanguins labiles (PSL), issus des dons de sang.

Selon une enquête nationale sur les receveurs de produits sanguins, les maladies du sang et les cancers demeurent les pathologies les plus consommatrices de produits sanguins : elles concernent près de la moitié (47 %) des patients transfusés.

Les interventions chirurgicales concernent quant à elles un peu plus du tiers (35 %) des patients transfusés. Cette étude a également révélé que 80 % des produits transfusés sont des globules rouges, que 52 % des transfusions sont programmées et que l'âge moyen des receveurs est de 65 ans.

À deux

« Mon sang pour les autres » ayant lieu les 13 et 14 février, donc le jour de la Saint-Valentin, pourquoi ne pas venir donner à deux ?