Dumontel et Varlaud se rencontrent enfin !
Franck Linol et Joël Nivard ont uni leur talent d'auteurs de romans policiers pour proposer « La route des mortes ». Un livre écrit donc à quatre mains qui sort en librairie au début du mois de mars.
Info Haute-Vienne : Est-ce la première fois que vous écrivez à quatre mains ?
Franck Linol : Écrire à quatre mains est un procédé assez rare. Les autres auteurs ont « fait les gros yeux », car par définition, le travail littéraire est solitaire. Écrire à deux signifie qu'on partage, on fait un pas vers l'autre... Pour cette collaboration inédite, nous sommes un peu partis à l'aventure avec un nouveau challenge pour casser notre routine.
Joël Nivard : Au début, nous ne savions pas si nous en étions capables. Dès que nous avons trouvé la « méthode », le reste a suivi. Nous écrivions chacun un chapitre. Puis, on l'envoyait à l'autre, qui avait le droit de faire des modifications. Après un retour, nous discutions et validions.
Info : Finalement, c'est un travail d'humilité ?
F.L. : Tout à fait. On accepte que notre production soit remaniée. Les auteurs ont la réputation d'avoir un ego surdimensionné, ce qui n'est pas envisageable lors d'un travail collectif. Nous, nous ne nous prenons pas pour des auteurs maudits et incompris, nous laissons ça aux auteurs qui font la gueule ! (Rires)
Info : Votre complicité et votre amitié ont-elles favorisé cette collaboration ?
J.N. : En effet, car il faut avoir une très grande confiance dans le jugement de l'autre.
F.L. : Je ne me serais jamais embarqué dans une telle aventure avec n'importe qui d'autre. Au-delà de notre amitié, qui date de plus de 10 ans, nous avons une forte connivence.
Info : Comment est née l'intrigue ?
F.L. : Nous nous sommes inspirés d'un fait divers qui s'est passé dans le nord est du Canada : depuis 1979, 46 corps de femmes amérindiennes ont été retrouvés le long de l'autoroute n° 16, fréquentée par de gros poids lourds. « La route des mortes » se situe sur le plateau de Millevaches. On y a découvert en l'espace de huit ans, les cadavres de quatre jeunes femmes de nationalité turque en bordure de la D940, cette route jalonnée de chênes et de Douglas qui relie Treignac à Bourganeuf. Mais l'enquête restait au point mort... Jusqu'au jour de ce début de printemps 2019, où le corps mutilé d'une cinquième victime est retrouvé sur un tas de grumes... toujours au bord de la D940. S'agit-il d'un féminicide ethnique, d'un règlement de comptes dans la communauté turque ou de l'œuvre d'un déséquilibré ? L'enquête est confiée à Varlaud et Dumontel, les deux flics créés respectivement par Joël et moi, qui se rencontrent pour la première fois. C'est une mise en abyme, les deux personnages ont des points communs, ils parlent d'amour, de la vie, de l'amitié, des désillusions de l'existence... En fait, il y a deux niveaux de lecture : l'énigme et l'angle humain.
Info : La photo de la couverture a été réalisée par Fabrice Varieras. Pourquoi ce choix ?
J.N. : Fabrice est un ami, encore une histoire d'amitié, et un grand photographe. D'ailleurs, il avait illustré la couverture de mon livre « N'oublie pas de nous dire adieu ». Il a été très heureux de nous offrir cette photo qui résume bien l'intrigue avec de la neige, des grumes, une route... Nous l'avons d'ailleurs sélectionnée très rapidement.
La Route des mortes, Franck Linol et Joël Nivard, La Geste Éditions. 360 pages. 13,90 €.
Lancement officiel en librairie avec une séance de dédicaces le 6 mars à 17 heures à Page et Plume à Limoges.Lancement « festif » le 13 mars à 17 heures à L'Échanson à Limoges, avec des lectures, animées musicalement par René Portella et Yves Dupont.
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