Thierry Miguel
Thierry Miguel conduit une liste rassemblant cinq collectifs citoyens (la Fabrique Citoyenne, Archipel Citoyen, Limoges c'est Capital. e, le Coeur à gauche, 55 pour Limoges) et quatre partis de gauche (PS, PC, PRG et ADS).
Info Haute-Vienne : Pourquoi n'êtes-vous pas parvenu à créer une véritable union à gauche, deux autres listes existant ?
Thierry Miguel : La dynamique d'union était engagée depuis plusieurs mois entre l'ensemble des forces de gauche. Un projet pour Limoges était en train d'être construit d'une façon à la fois originale et inédite. Seulement, au moment de conclure ce projet de rassemblement à gauche au service des Limougeaudes et des Limougeauds, EELV d'un côté et la France Insoumise de l'autre ne se sont plus retrouvés dans cette démarche d'union et ont souhaité présenter des listes sous leur seule bannière. Je le regrette.
Info : Avec un taux de renouvellement de 82 %, votre liste affiche une rupture claire avec les élus notamment socialistes déjà bien connus à Limoges. Pourquoi ?
T.M. : Les électeurs le souhaitent. Moi-même je n'étais pas jusque-là engagé en politique. Comme vous le savez mes fonctions de chef d'état-major de la Police Nationale me l'interdisaient. Ce désir de renouvellement est partagé par l'ensemble des forces de gauche qui soutiennent notre liste. Limoges s'est toujours portée à l'avant-garde des combats pour la justice sociale, je m'inscris dans cette histoire mais je veux la faire vivre avec les préoccupations et les solutions d'aujourd'hui. Pour tous. Aujourd'hui, le seul héritage qu'il me faudra assumer et peut-être subir, c'est celui de la droite. Une ville aux capacités financières amoindries, une ville où la délinquance augmente, une ville qui n'est pas en harmonie avec le tissu associatif, une ville au lien social distendu.
Info : Quel rôle doit, selon vous, entretenir la ville-centre et la communauté urbaine Limoges Métropole ?
T.M. : La principale ville et la communauté urbaine ne peuvent vivre qu'en coopération. Les besoins des habitants de la communauté urbaine sont ceux des électeurs de Limoges qui sont une fois et demie plus nombreux que ceux des dix-neuf autres communes de l'Agglo. Beaucoup de temps et beaucoup d'argent ont été perdus dans la guerre stérile dans laquelle le maire actuel nous a entraînés. C'est pour cette raison que je rencontre souvent l'ensemble des candidats de gauche des villes de la communauté urbaine. Nous briguons les suffrages des électeurs chacun dans notre commune, mais nous le faisons avec la claire conscience que notre action de demain au service de nos concitoyens nous impose de nous accorder. Ce qui se fait je dois le dire assez naturellement.
Info : Quels sont les trois axes forts de votre programme ?
T.M. : Le projet que nous portons collectivement veut renouer le lien social, le lien environnemental et le lien démocratique qui ont été perdus ces dernières années. Nous allons faire de Limoges la première ville de France sans plastique, je transformerai la police municipale en police de proximité au service des habitants et elle deviendra notamment, après une formation adaptée, le premier recours des femmes victimes de violence.
Enfin il nous faut, si nous voulons vivre des jours heureux, retrouver le lien démocratique que nous n'aurions pas dû laisser se distendre. Nous devons nous parler sans arrière-pensée. Je mettrai en place des actions et des budgets pour écouter la voix des habitants de Limoges tout au long du mandat, la rénovation du quartier de Marceau en sera le symbole.
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