L'Opérette surprise : chut, on ne vous dit rien...
Les 7, 9, 10 et 11 octobre, l'Espace Noriac à Limoges accueille « L'Opérette surprise », un spectacle, coproduit par la Femme Bilboquet et la Follembûche, présenté pour la première fois dans le cadre du Festival Opération Opérette 2020.
Mais qui sont cette jeune divette russe et cette petite fille à la voix de garçon qui l'accompagne ?
Une petite québécoise de 8 ans vient passer les vacances à Paris chez ses grands-parents. Pour s'occuper, elle se réfugie dans une des chambres de bonne de l'immeuble où elle retrouve les trésors d'enfance de sa mère. Par accident, elle rencontre dans la salle d'eau attenante à sa chambre, une jeune chanteuse russe qui profite de l'acoustique du lieu pour travailler sa voix. De leur amitié naît une complicité artistique qui amènera la vedette internationale en devenir et la petite québécoise à la voix de garçon à se produire en duo à l'opéra.
« L'Opérette surprise » raconte l'histoire d'une vieille dame redevenue une jolie petite fille le temps d'une opérette. Un garçon d'aujourd'hui qui n'est autre que son copain d'il y a 60 ans. Une audition magique à laquelle vous avez été conviés et qui, en réalité, a eu lieu il y a plus de 60 ans. L'opérette est une vieille dame, oui. Mais en un instant elle est capable de redevenir une jeune fille. Il suffit de lui donner la chance de vous montrer qu'au théâtre on n'est jamais vieux, jamais mort.
Un thème orignal, un spectacle drôle et pétillant qui s'adresse à toute la famille à partir de 6 ans.
OPÉRETTE
Mozart aurait utilisé le premier le terme d'opérette pour se moquer des « petites œuvres » de ses contemporains. Pourtant le terme « opérette », contrairement à la connotation réductrice ou péjorative qu'apporte le suffixe « ette » désigne un genre à part entière, tout aussi riche et appréciable que l'opéra.
L'opérette est une composition dramatique dont l'action est gaie et qui alterne des parties chantées et des parties théâtralisées. Ce qui la différencie de l'opéra ce sont les parties parlées et de l'opéra-comique, les différents thèmes abordés car contrairement à ce que son nom indique, l'opéra-comique traite de thèmes sérieux, mythologiques ou historiques.
Qu'on se le dise, l'opérette n'est nullement une « descendante » de l'opéra. Les deux genres sont en fait bien distincts. Car l'opérette hérite de toute une tradition populaire : celle des foires parisiennes et des vaudevilles. C'est finalement contre l'élitisme et le sérieux des grands opéras qu'elle s'est construite au XIXe siècle, et en aucun cas dans une tentative d'imitation.
SATIRE
L'opérette naît de l'esprit frondeur des parisiens et apparaît dans les foires sous forme de spectacles à Saint-Germain, Saint-Laurent... L'opérette - par son ancêtre, le vaudeville - est donc issue du pavé de Paris. Elle est dès sa naissance destinée à un public populaire dans un contexte bien précis : celui du contournement de la censure et du rejet des grands spectacles bourgeois. Elle repose sur un texte qui est une satire de la société, et sur une musique, qui se moque des grandes œuvres lyriques.
Jusqu'aux premiers frémissements de libéralisation des théâtres au XIXe siècle, la vie culturelle française est rythmée par la censure et les expulsions. Compositeurs, librettistes et directeurs de théâtres populaires doivent jouer avec les règlements.
Texte original et mise en scène de Florence Kolski avec Julie Lalande, chant et jeu (la vieille dame, la petite fille), Nathalie Courtioux-Robinier, chant et jeu (Nathalia).
Le 7 à 14 h 30, le 9 à 19 heures, le 10 à 18 heures et le 11 octobre à 15 heures.Tarifs : 12 €, 8 € pour les enfants, lycéens, étudiants, demandeurs d'emploi.
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