REPORTÉ DEBUT DÉCEMBRE/CONFINEMENT : Festival Éclats d'Émail : des concerts pour s'enivrer de tous les jazz
Après la sélection de cinq concerts immanquables par Jean-Michel Leygonie, le directeur artistique du Festival Éclats d'Émail, nous vous proposons quelques temps forts de cette édition qui se déroulera du 19 au 29 novembre.
La participation de Toni Green à Éclats d'Émail est à double titre exceptionnelle. « Nous avons joint la production de Toni Green en mai dernier à la suite du décès de Tony Allen, le batteur était programmé cette année, explique Jean-Michel Leygonie. Toni Green est américaine. Or, avec la situation sanitaire, nous aurions pu craindre un refus mais son groupe est basé en France. Nous avons dû envoyer au consulat d'Atlanta une lettre pour confirmer qu'elle était bien tête d'affiche du festival. Elle va d'ailleurs venir quinze jours avant en France, car elle enregistre un disque à Montpellier. C'est une très grande chanteuse de rhythm and blues qui aujourd'hui revient sur la scène américaine ». Elle s'impose comme la figure de proue d'une soul qui affiche son actualité tout en préservant l'héritage d'Aretha Franklin, Ann Peebles, Etta James, ou Sharon Jones (samedi 21 novembre à 19 heures à l'Opéra).
Gaspard Guerre
« Gaspard Guerre est un artiste du territoire limousin. Il a participé aux ''Nouveaux talents du jazz en région Nouvelle-Aquitaine'' l'année dernière et se produit sur une scène plus importante lors de cette édition. Nous suivons les artistes-compositeurs », raconte le directeur artistique, mettant en avant le « bel univers » du batteur qui habite Blond. Celui-ci a d'ailleurs séduit, en janvier dernier, le jury du Tremplin Action Jazz en décrochant le Prix « Découverte » (lundi 23 novembre à 19 heures au CCM Jean-Gagnant).
Felipe Cabrera
On pourrait dire que Felipe Cabrera est un second choix mais au final l'expression ne lui convient franchement pas, sachant que le contrebassiste est sollicité par les plus grands. « Le trompettiste Theo Croker a été contraint d'annuler sa tournée en France et en Europe, soit 25 dates en octobre et novembre à cause du Covid-19. Lorsque nous l'avons appris mi-septembre, nous avons été obligés de nous retourner rapidement. Et Felipe Cabrera habite Paris depuis plusieurs années », note Jean-Michel Leygonie. Après plus d'une décennie passée au sein du « Gonzalo Rubalcaba Proyecto », il avait laissé entendre à travers trois albums que derrière l'un des grands bassistes de la scène jazz internationale, se cachait également un compositeur intense et original. Il enregistre son quatrième opus « Mirror », paru en 2019, aux côtés d'Irving Acao (saxophone ténor), Leonardo Montana (piano) et Lukmil Perez (batterie), qui l'accompagneront sur la scène limougeaude. À la tête de ce quartet, il offre une nouvelle écriture à la musique cubaine (mardi 24 novembre à 19 heures au Théâtre de l'Union).
Yaron Herman
C'est un nom connu des amateurs de jazz limousins (et pas que, évidemment !), le pianiste israélien ayant collaboré durant plusieurs années avec le Label Laborie Jazz pour trois disques d'exception, dont son premier album solo, intitulé « Variations », sorti en 2006. Élu talent jazz Adami en 2007, Yaron forme un trio avec le contrebassiste Matt Brewer et le batteur Gerald Cleaver, avec lequel il enregistre « A Time for Everything » (2007) où titres originaux croisent reprises étonnantes du « Toxic » de Britney Spears ou du « Message in a Bottle » de Police. En octobre est paru son nouvel album, pour lequel il revient à ses premières amours en solo. Une manière de développer une improvisation comme on raconte une histoire, le solo offre toutes ces libertés, et reste donc un bon format pour laisser libre cours à son imagination (vendredi 27 novembre à 19 heures au Théâtre de l'Union).
Programme complet/billetterie : www.eclatsdemail.com
Tous les concerts programmés à l'Opéra, au Théâtre de l'Union et au CCM Jean-Gagnant sont avancés à 19 heures. Ceux au Jazz Club L'Ambassade sont annulés.
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