Une programmation ouverte propice à un retour à l'Opéra
(PUBLIREPORTAGE) Pour cette nouvelle saison 2021-2022, l'Opéra de Limoges fait la part belle aux odyssées, déclinées dans une programmation diversifiée. Interview d'Alain Mercier, le directeur.
Pourquoi avoir choisi l'odyssée comme fil conducteur de cette nouvelle saison ?
Il s'agit d'un thème transversal et fédérateur, qui est adapté à cette nouvelle saison pour laquelle nous avons comme objectif de remobiliser le public après une année compliquée pour le spectacle vivant. Au-delà du texte fondateur d'Homère, l'odyssée peut se transposer à de nombreuses situations et donc être déclinée à travers plusieurs rendez-vous de cette saison.
Une odyssée de la musique romantique (allemande, italienne, espagnole) ouvre la saison. Puis, nous avons souhaité nous intéresser à l'odyssée européenne avec « Nous l'Europe, Le Banquet des peuples », une fresque théâtrale et musicale très engagée de Roland Auzet sur un texte de Laurent Gaudé, ou encore à des voyages vers d'autres mondes avec la féerie surréaliste d'Offenbach « Le Voyage dans la Lune ». Un mini-cycle sera également consacré au compositeur Richard Strauss, un explorateur et magicien du son.
En toute fin de saison, l'Opéra de Jules Matton « L'Odyssée » est une relecture contemporaine d'Homère pour un jeune public (d'ailleurs les enfants d'Opéra Kids y participeront), par Marion Aubert et dans une mise en scène de David Gauchard. Ce projet clôturera d'ailleurs cette saison consacrée aux voyages réels ou symboliques. Dans cet esprit, l'illustrateur limougeaud Clément Bernis, dit « le Poisson », a réalisé un joli travail d'illustration pour notre magazine « L'Agitateur Lyrique ».
Quels sont les immanquables de la saison ?
Évidemment, la nouvelle production de « La Traviata » qui est présentée en février pour quatre représentations. C'est l'un des « blockbusters » du répertoire, même si l'angle d'entrée dans l'œuvre sera un peu différent cette fois-ci. Chloé Lechat, la metteuse en scène, signe son premier opéra et au-delà de l'habituelle préservation de l'entre-soi social, elle a décortiqué le livret de l'opéra de Verdi à l'aune de sa source d'inspiration littéraire et théâtrale « La Dame aux Camélias » en soulignant différences et similitudes.
Ensuite, « Le Voyage dans la Lune » d'Offenbach peu souvent monté. Il faut dire que l'œuvre est assez lourde. Il s'agit davantage d'une fresque féerique plutôt qu'un habituel opéra-comique. La mise en scène d'Olivier Fredj est incroyable et la production de costumes phénoménale. Après Limoges ce spectacle va être porté en tournée, avec toutes nos équipes, à Vichy, Clermont-Ferrand et Compiègne.
Et encore la nouvelle production « d'Ariane à Naxos » de Richard Strauss qui sera mise en scène par nos artistes en résidence Jean-Philippe Clarac et Olivier Deloeuil, qui proposent toujours une interrogation puissante sur la modalité du spectacle et sur les esthétiques. Ils présenteront aussi un opéra mis en images « Goyescas » d'Enrique Granados, adaptation de son célèbre cycle de piano. C'est une très belle œuvre inspirée par les toiles de Goya à découvrir. Courte et intense, elle est très inspirée par Puccini et flirte aussi avec Wagner pour ses côtés les plus sombres.
Qu'en est-il de la programmation symphonique ?
La saison symphonique réunit de très grandes œuvres, avec le concerto pour piano de Schumann ; la 4e symphonie de Brahms ; la célébrissime neuvième et dernière symphonie de Beethoven dirigée par François-Frédéric Guy avec le chœur de Bordeaux qui se joindra au nôtre ; la 4e symphonie de Mahler. Le dernier concert de la saison, qui sera d'ailleurs le dernier de notre chef principal Robert Tuohy avec nous, vous fera entendre la formidable suite de « Don Quichotte » de Strauss, une autre forme d'Odyssée...
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