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Le vin des rues...Soirée Robert Giraud à Isle

14h00 - 11 novembre 2021 - par Info Haute-Vienne
Le vin des rues...Soirée Robert Giraud à Isle
Robert Giraud par... Robert Doisneau

Né à Nantiat, « Bob » Giraud aurait eu cent ans le 21 novembre. Las, il n'aura pas tenu la distance, rendant, dans le dénuement mais très entouré, son dernier souffle en janvier 1997 dans la Capitale, où il vécut l'essentiel de sa vie.

« Ecrivin » AOC qui mit en bouteille le Paris des gens de peu - apaches, tatoués, originaux, michetonneuses, tricards, clochards et entourloupeurs -, Giraud revenait périodiquement aux sources, à Limoges, pour écrire en paix, là où, post-ado engagé dans la Résistance, arrêté et encagé à la Maison d'arrêt, il dut à un miracle nommé Georges Guingouin de ne pas être passé par les armes.

Paris libéré le prit dans ses bras, lui ouvrant ses nuits et ses bistrots et ses mystères. D'une plume primesautière, il allait raconter la cour des miracles, devenant « ze » spécialiste de l'argot.

Parmi la vingtaine d'ouvrages qu'il délivra, il faut évidemment déguster tout particulièrement son emblématique Le Vin des rues, publié par Denoël en 1955 grâce au soutien de Blaise Cendrars et Jacques Prévert et couronné par un envié Prix Rabelais. Lire La Petite gamberge, Paris mon pote, Les Lumières du zinc, L'argot d'Eros, L'argot du bistrot, La Route mauve, qu'il eut pu titrer Le Vin des routes, roman trimardeur millésimé 1959, salué par Margerit et Clancier. (*)

Pour le compte de l'association des Amis de Robert Margerit, Nicole Velche s'est servie moult tournées de lectures du Vin des rues, histoire d'en servir de larges rasades fraternelles sur un plateau, et rappeler qui était ce spécimen rare, intime de Doisneau, Fréhel, Monique Morelli et des frères Prévert.

Le florilège qu'elle a tiré de ce patient travail fera l'objet d'une lecture théâtralisée assurée par quelques fins goûteurs comme Eric Fabre, Yann Karaquillo et Jean Péchenart, accompagnés à l'accordéon par Benoît Ribière, dans le plus pur esprit des estaminets parigots d'une époque haute en couleurs.

La dégustation - c'est à ne pas y croire ! - est prévue le jeudi 18 novembre, soit, le jour de l'arrivée du Beaujolais nouveau.

(*) À retrouver dans les Cahiers Margerit à paraître ce mois...

Soirée Robert Giraud, accompagnée d'amuse-gueules : jeudi 18 novembre à 19 heures à la Maison du Temps libre à Isle (entrée 8€ ; réservations au 06.32.66.96.46 ;contact@robert-margerit.com)

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