Une société en noir et gris ?
Du 28 février au 10 avril, des œuvres de Bryan Ley seront exposées dans le hall Faculté de Droit et des Sciences Économiques à Limoges.
Né à Lima au Pérou en 1988 Bryan Ley vit et travaille à Limoges et au Maroc.
Sa peinture traite de la figure humaine, d'une humanité anonyme qui n'est pas à la recherche de son identité mais plutôt d'un monde réinventé. L'artiste revendique une approche figurative mais sans narration. Son travail de recherche autour de la surface par l'intermédiaire de matériaux tels que le tissu ou le bois révèle son ambition de promouvoir le support.
Il y a du noir, du gris, du blanc mais quand apparaît la couleur c'est sous la forme d'un tissu tendu sur lequel l'artiste a peint un visage, des corps ou des vêtements qui semblent émerger de la surface peinte ; parfois même le corps entier est pris dans un tissu à motifs, comme le rendant prisonnier. Mais ce sont les noirs et les gris qui s'imposent dans ses toiles et créent une atmosphère austère et angoissante avec ces corps repliés sur eux-mêmes, raides, sans mouvement, enfermés dans leurs pensées. Ces femmes et ces hommes, tous jeunes, plutôt que des êtres humains sont des attitudes, en marche vers un lieu indéfini. Serait-ce le reflet de notre société ?
« Sans chercher à illustrer l'actualité, je ne suis pas indifférent aux événements du monde. Je mets en scène dans mes peintures des personnages, des sujets, souvent seuls, questionnant ainsi la représentation et la place de l'homme contemporain. Le but de la peinture n'est pas d'imposer une histoire personnelle mais de chercher à mettre en place un contexte plus vaste où chacun peut voir avec son propre regard, sa propre culture », écrit l'artiste.
Vernissage le 3 mars à 18 heures dans le hall de la FSDE.
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