Graffitis « emprisonnés » à Fresnes
Jusqu'au 19 septembre, le musée de la Résistance à Limoges propose une exposition intitulée « Les murs parlent, les graffitis comme ultime témoignage ».
Cette exposition en trois dimensions est présentée aux visiteurs à l'aide de casques de réalité virtuelle avec spatialisation sonore. Ils peuvent découvrir dans une cellule de prison interactive, des graffitis gravés par les Résistants durant leur détention dans la prison de Fresnes.
Tracés à la mine ou du bout des ongles, ils racontent la France occupée et ceux qui étaient prêts à sacrifier leur vie pour la défendre.
Gravés dans le plâtre des murs, dans la pierre, le bois des portes et du mobilier pénitentiaire, l'aluminium des gamelles, inscrits sur les pages d'un livre, les graffitis retrouvés dans les prisons livrent des noms, des dates, parfois des adresses et des numéros de téléphone, des confessions, des adieux, des testaments, des journaux, des déclarations d'amour, des questionnements, des dessins et des poèmes.
Les visiteurs se retrouvent donc dans une cellule d'une prison française de 9m2. Une cellule dont les couches de graffitis (mots, dessins, calendriers) se sont sédimentées avec le temps jusqu'à former une vaste fresque de motifs se superposant les uns aux autres. Des fissures aux pulsations lumineuses et sonores incitent le visiteur à se rapprocher des murs.
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