Rentrée ratée à l'école : que faire si ça s'est mal passé ?
La première journée d'école ne s'est pas déroulée au mieux. Que faire pour qu'il y retourne le coeur plus léger demain matin ? Quelques conseils...
«Il a pleuré toute la matinée » vous a avoué la maîtresse. Elle n'a pas voulu lâcher votre main ou votre cou alors que les autres parents étaient partis depuis longtemps. Il est rentré du collège ou du lycée en faisant la tête, n'a pas voulu parler de sa journée, a filé directement s'enfermer dans sa chambre... Bref, ce premier jour d'école ne s'est pas bien passé et ne laisse rien augurer de bon.
Pour chaque niveau (maternelle-collège-lycée), quelques conseils peuvent l'aider à passer le cap.
Maternelle
Très souvent, la cause est liée à l'angoisse de séparation des parents, qui se projette sur l'enfant, et non l'inverse : A cet âge-là, un enfant ne sait pas trop ce qui l'attend à l'école et n'a pas de raison particulière d'être inquiet, surtout s'il a été en crèche et connaît déjà le quotidien en collectivité, le partage... En revanche, quand un petit sent (et les bouts de choux sont de véritables éponges à émotions) que sa maman ou son papa a du mal à le laisser dans la classe, alors ça peut être très dur pour lui, d'où, accroché aux parents, les larmes, les cris... qui s'arrêtent généralement après le départ des adultes. D'autant que les maîtresses/maîtres et ATSEM sont là pour s'en occuper, le consoler en lui proposant, pourquoi pas, le rassurant doudou, qui vient de la maison (objet transitionnel).
Primaire Collège
À partir de 6 ans, l'enfant peut verbaliser son angoisse/sa colère afin que ses parents puissent bien évaluer ce qui l'effraie. Cette peur est-elle justifiée par des critères objectifs ou subjectifs ? Demandez-lui des détails, pour savoir si c'est une impression ou la réalité qu'il s'agisse de problèmes avec d'autres élèves ou un professeur avec qui la relation commencerait, dès le premier jour, à être compliquée. Les parents peuvent confier leur propre vécu avec les souvenirs d'une rentrée ratée, difficile. Si vraiment les choses ne s'aplanissent pas les jours/semaines suivantes, il ne faut pas hésiter à prendre rendez-vous avec le professeur ou essayer de communiquer avec les parents des enfants « incriminés » afin d'échanger pour trouver une solution et éviter la phobie scolaire. Le changement de classe ou d'école intervenant en dernier recours car l'enfant va repartir de zéro, loin de ses repères et de ses copains.
Lycée
Le lycée peut être à l'origine de deux facteurs de stress qui liés aux problématiques de l'adolescence sont décuplés.
Pour l'obtention de son diplôme, on peut l'aider à s'organiser, l'organisation des révisions étant la clé de voûte du succès, en n'oubliant pas de lui octroyer du temps pour les loisirs, la pratique d'un sport (qui pourra être un exutoire), les sorties entre amis... Quels que soient les résultats, toujours encourager son enfant et lui fournir de l'aide s'il en a besoin (cours du soir, rattrapage, soutien).
Mais le lycée (voire le collège) peut malheureusement être le lieu de nombreuses souffrances morales et psychologiques qui sont favorisées et « anonymisées » du fait des réseaux sociaux. Les parents devront alors se transformer en véritables enquêteurs dans un monde hyperconnecté avec ses codes et son langage. Un harcèlement qui peut démarrer ou recommencer dès la rentrée !
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