Boomerang : L'élite s'affronte à Blond
Les 1er et 2 octobre auront lieu les Championnats de France de boomerang à Blond. Une belle occasion d'échanger avec les meilleurs lanceurs français du plus ancien objet volant au monde, qui viennent pour la première fois en Haute-Vienne.
Le plus ancien objet volant fascine toujours autant. Est-ce à cause de la magie de voir cette aile en forme de V voler sans moteur et être capable de revenir à son point de départ, ou des prouesses aériennes réalisées par l'élite de la discipline ?
Depuis la découverte en Pologne de cet objet taillé dans une défense de mammouth remontant à -23 000 ans ou de la collection de boomerangs en bois recouverts d'or déposés dans la tombe de Toutânkhamon, la forme n'a pas beaucoup évolué. « Ces boomerangs étaient présents sur tous les continents et servaient à développer l'adresse de leurs utilisateurs. Ils sont différents des bâtons de chasse qui n'avaient pas vocation à revenir à leur point de départ mais à frapper une cible », précise Gérard Vauchamp, le président d'Estivol, association organisatrice de ce championnat.
On recense deux catégories d'adeptes du boomerang, ceux qui pratiquent en loisir et les compétiteurs qui perfectionnent leurs engins pour améliorer leurs vols. « N'oublions pas que les ailes d'avion ou les pales d'une éolienne sont inspirées du profil des boomerangs, taillés pour générer des forces aérodynamiques leur permettant de résister à la gravité qui va naturellement les ramener vers le sol », explique Gérard Vauchamp, moniteur fédéral, dont l'association organise régulièrement des initiations à cette discipline affiliée à la Fédération française de vol libre. « C'est une activité idéale pour toute la famille, qui ne revient pas très cher », ajoute-t-il. Les boomerangs sont fabriqués dans toutes les matières, y compris en mousse, ce qui est parfait pour débuter, et on en trouve un peu partout.
SPECTACULAIRE
Ce sport ne nécessite pas de grandes qualités physiques. « Il faut juste acquérir le bon geste et donner une énergie initiale suffisante. En compétition, il n'est pas rare que le boomerang soit lancé entre 90 et 100 km/h. Les pratiquants utilisent plutôt des engins à trois pales qu'ils vont poncer ou agrandir, voire carrément imprimer en 3D, afin d'obtenir le résultat souhaité dans l'une des différentes épreuves de la discipline. Elles sont au nombre de six : la précision qui consiste à le faire atterrir le plus près de soi, la vitesse où il faut effectuer cinq rattrapages le plus vite possible, l'endurance qui impose d'effectuer le plus de rattrapages en cinq minutes, le MTA (maximum de temps en l'air), dont le but est de lancer le boomerang vers le haut afin de réaliser le vol le plus long possible en durée. « Il y a aussi l'aussie round, anciennement appelé championnat général. Il faut alors voler à 50 m, être précis et assurer le rattrapage et enfin l'acrobatique durant laquelle il s'agit de rattraper en figures imposées, sous la jambe ou avec les mains dans le dos, un boom, puis deux lancés simultanément. Chaque épreuve permet de cumuler des points qui servent ensuite au classement final » , détaille le président.
On peut pratiquer en salle ou à l'extérieur à condition qu'il ne pleuve pas. Il faut, en revanche, relever le sens du vent avant chaque lancer. C'est un sport très spectaculaire, surtout lorsqu'il est pratiqué par l'élite de la discipline, à l'exemple de Marie Appriou, qui a récemment battu le record du monde avec 81 rattrapés en cinq minutes. Elle sera présente à Blond, ainsi que Matéo Guerrero, champion du monde juniors 2022. Le record de distance est actuellement détenu par le suisse Manuel Schütz, avec un vol de 248 m.
Entre les épreuves, le public pourra échanger avec ces champions et pourra également s'initier gratuitement au boomerang sur le stand de l'association.
Renseignements
et horaires : estivol.org
et 06.75.76.30.88.
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