La CMA Nouvelle-Aquitaine mobilise ses cellules de crise
Malgré les aides annoncées par le Gouvernement, Gérard Gomez, le président de la Chambre de métiers et de l'artisanat (CMA) de Nouvelle-Aquitaine s'inquiète de la situation des entreprises qui ne peuvent pas bénéficier du bouclier tarifaire.
La flambée des coûts de l'énergie affecte les entreprises artisanales en rognant les marges et en impactant les trésoreries. Seules les petites entreprises de moins de 10 salariés, ayant un chiffre d'affaires inférieur à 2 millions d'euros et dotées d'une puissance de raccordement inférieure ou égale à 36 KVA (compteur " bleu " ou Linky), sont protégées par le bouclier tarifaire.
Mesures d'urgence
" Au-delà de ces seuils, les entreprises se retrouvent avec des propositions de nouveaux contrats affolantes en termes tarifaires, sans parler de la complexité de la négociation. Nous avons de plus en plus d'alertes de la part d'artisans qui ont besoin de davantage de puissance. Par exemple une boulangerie de taille moyenne, entre 6 et 8 salariés, a besoin d'environ 72 kVA… " indique Gérard Gomez, qui par ailleurs précise : " Le système d'amortisseur annoncé par le Gouvernement va dans le bon sens mais ne prendra effet qu'en janvier et n'allégera les factures que de 25 %, ce qui vu les niveaux atteints par les tarifs de l'énergie pèsera encore beaucoup pour les petites entreprises déjà fragilisées au niveau de leur trésorerie. J'invite donc les pouvoirs publics à mettre en œuvre des mesures d'urgence d'accompagnement pour ces entreprises si on veut éviter de nombreuses faillites, ce qui serait paradoxal dans un contexte où on investit pour la redynamisation des centres-villes et la lutte contre la désertification des territoires ruraux. Le bouclier tarifaire doit donc être ouvert dès maintenant aux entreprises de moins de 20 salariés et surtout à celles qui dépassent la puissance maximale autorisée en raison de leur activité fortement consommatrice d'énergie comme les fours ou les chambres froides ". Inquiet, Gérard Gomez conclut : " Crash financier, épidémie de Covid, explosion des coûts du carburant de l'énergie et des matières premières en lien avec la guerre en Ukraine, les crises se succèdent pour les artisans qui arrivent au bout de leur capacité de résilience… ".
Pour aider les entreprises artisanales, la CMA Nouvelle-Aquitaine mobilise ses cellules de crise départementales pour les accompagner en cas de difficultés, et pour améliorer leurs performances énergétiques et faire face à l'inflation du coût de l'électricité et du gaz (En savoir + sur : www.artisanat-nouvelle-aquitaine.fr/energie).
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