À l'Épiphanie, on tire les rois...
La tradition veut que l'Épiphanie soit l'occasion de « tirer les rois » : une fève et parfois une figurine sont cachées dans une galette ou une brioche des rois.
Cette pratique trouverait son origine dans les Saturnales de la Rome antique. Pendant ces fêtes païennes célébrées début janvier, les rôles étaient inversés entre les maîtres et les esclaves qui devenaient les « rois d'un jour ». Ce n'est que vers 1875 que les figurines en porcelaine remplacent les fèves (la plante légumineuse).
Coutume
Depuis le XIVe siècle, on mange la galette et le gâteau des rois à l'occasion de cette fête. La tradition veut que l'on partage la pâtisserie en autant de parts que de convives, plus une. Cette dernière, appelée « part du bon Dieu », « part de la Vierge » ou « part du pauvre », est destinée au premier pauvre qui se présenterait au logis. La personne ayant dans sa part la fève est symboliquement couronnée roi ou reine. De plus en plus, entre amis et/ou dans le contexte professionnel, le roi se doit d'offrir la prochaine pâtisserie ; et lorsqu'il y a un sujet, celui qui l'a, se doit d'offrir la boisson.
Lorsqu'il y a des enfants, l'un d'entre eux, en général le plus jeune, se place sous la table. Tandis que la personne qui fait le service sélectionne une part, le petit désigne le destinataire de cette portion. Dans certaines familles, on s'arrange pour que la fève ou la figurine revienne aux plus jeunes. Il est couronné roi ou reine.
Dans les régions
Dans le Sud de la France autour de la Méditerranée, l'usage est de préparer un grand pain au levain sucré en forme de couronne (nommée gâteau des rois, couronne des rois), qui est parfois couverte de sucre et/ou garnie de fruits confits. Dans le Sud-Est, un santon (généralement santon-puce) peut accompagner la fève.
Ce gâteau des rois est très présent dans le Sud-Ouest, même si les commerces proposent de la galette, parfois moins chère (les fruits confits seraient coûteux) mais surtout de fabrication et conservation (voire de manipulation) plus facile.
En Moselle, des garçons déguisés en rois mages allaient de maison en maison en chantant, tout en faisant tourner une étoile montée sur un bâton : « Es kummen drei Weissen vom Morgenland » (Trois mages sont venus de l'Orient). Ils obtenaient ensuite des friandises ou des piécettes.
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