Rochechouart retrouve une sous-préfète
Onze ans après le jumelage des arrondissements de Bellac et de Rochechouart, Anne-Sophie Marcon, la nouvelle sous-préfète de Rochechouart, a pris ses fonctions lundi 24 avril.
Malgré une météo maussade, la chaleur de l'accueil d'Anne-Sophie Marcon lors de sa prise de fonction officielle était à la hauteur des espoirs d'une population ravie de retrouver une interlocutrice de proximité au service d'un territoire rural en souffrance.
Certes, les élus ont unanimement salué la capacité d'écoute de Pascal Rodrigo, la sous-préfète de Bellac, mais ils réclamaient depuis longtemps qu'un représentant de l'État vive à demeure sur la circonscription.
« Nous avons perdu le tribunal d'instance, la perception, la compagnie de gendarmerie, il était temps que cela cesse », peste un habitant, ravi d'assister à la prise de fonction d'Anne-Sophie Marcon, en présence de nombreux élus.
Comme le veut la tradition, le premier geste de cette première journée marathon aura été de déposer une gerbe sur le monument aux morts et de saluer les porte-drapeaux.
Visiblement heureuse de faire ses premiers pas dans son costume de 68e sous-préfète de Rochechouart, après avoir quitté la préfecture de l'Aude où elle occupait le poste de directrice du secrétariat commun, Anne-Sophie Marcon a d'ailleurs exprimé cette chance d'avoir pu choisir ce nouveau rôle, dans une sous-préfecture qui retrouve un représentant à part entière, ce qui constitue un beau challenge. « Je découvre les sujets et j'ai hâte de me mettre au travail pour prendre la mesure des enjeux de ce beau territoire rural et y apporter la parole et le soutien de l'État », ont été les premiers mots adressés aux élus.
FEMME DE TERRAIN
Avant de prendre officiellement ses fonctions, Anne-Sophie Marcon a dressé la liste des dossiers prioritaires. « Ils sont principalement d'ordre économique, avec le développement de la Cité du cuir ou le tourisme vert avec le parc national et bien entendu, l'amélioration de l'accès aux services publics. Je compte mobiliser toute mon énergie pour mobiliser les moyens de l'État en faveur de ces dossiers », explique-t-elle.
« J'ai demandé à mes services de prendre rendez-vous avec l'ensemble des communes du territoire, car je veux être présente sur la circonscription, rencontrer toutes les collectivités et les entreprises, car il est important d'aller vers elles », ajoute la nouvelle sous-préfète.
Même si la sous-préfecture n'a jamais été réellement fermée, puisque les agents continuaient d'assurer le lien entre l'État et les collectivités sous la tutelle de la sous-préfète de Bellac, Anne-Sophie Marcon entend incarner la volonté du Président de la République de mieux comprendre les territoires ruraux.
« J'ai choisi ce poste de sous-préfet d'arrondissement car je suis une femme de terrain, j'ai envie d'aider la population, d'améliorer l'attractivité de ce territoire rural. Je compte m'immerger pleinement dans la vie de cette cité, en y habitant et en scolarisant ici mes enfants », insiste-t-elle.
RELATION DIRECTE AVEC L'ÉTAT
« Il était important pour tous nos élus d'avoir une relation plus proche, plus directe avec l'État, même si en termes de finances publiques, l'installation d'un sous-préfet, quinze ans après le départ de son prédécesseur, n'est pas une bonne affaire, il n'est jamais trop tard pour bien faire. Il est quand même important d'être revenu sur une mauvaise décision à condition de lui donner les moyens de mener à bien sa mission et c'est un point sur lequel je serais très vigilant », a ironisé Stéphane Delautrette, le député de la circonscription.
Anne-Marie Almoster-Rodrigues, la maire de Rochechouart, a exprimé toute la joie de retrouver un sous-préfet à demeure dans sa commune : « Nous attendons beaucoup de son arrivée, synonyme d'une relation plus directe pour exposer nos projets. J'ai d'ailleurs apprécié d'avoir déjà pu m'entretenir avec elle durant plus d'une heure et demie depuis sa prise de fonction ».
Anne-Sophie Marcon a désormais trois ans pour relever ce beau défi.
0 commentaires