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Couper l'eau au moustique tigre

07h00 - 07 juin 2023 - par Info Haute-Vienne
Couper l'eau au moustique tigre
Fin 2022, le moustique tigre était « implanté » dans 725 communes de Nouvelle-Aquitaine

La progression du moustique tigre se poursuit. La saison de surveillance a débuté le 1er mai et s'étalera jusqu'au 30 novembre. Le plan d'action de lutte contre les maladies vectorielles 2023 a été lancé en Nouvelle-Aquitaine.

Fin 2022, le moustique tigre était « implanté » dans 4 517 communes de la métropole, dont 725 communes de Nouvelle-Aquitaine (soit 16 % du total des communes) avec +106 communes colonisées en 1 an. 55 % des Néoaquitains sont désormais directement concernés par le moustique tigre.

Jusqu'à présent dans la région, l'ARS qui travaille en collaboration avec Santé publique France et les médecins de la région, a réussi à stopper très rapidement le risque d'épidémie quand une personne porteuse de ces maladies revient de zone de circulation du virus (voyageur revenant des Antilles par exemple).

En 2022, 44 cas importés de Dengue ont été signalés et investigués en Nouvelle-Aquitaine (285 cas sur la France entière). Grâce aux mesures mises en œuvre, aucun cas autochtone de maladie transmise par le moustique tigre (personne qui n'a pas voyagé et qui a contracté la maladie à la suite d'une piqûre de moustique en métropole) n'a été recensé dans notre région.

COMMENT LUTTER ?

En supprimant ou en vidant tous les contenants et objets pouvant retenir l'eau de pluie pour empêcher le moustique tigre de pondre et de proliférer ! Le moustique tigre (de son nom scientifique Aedes albopictus) est un moustique urbain, qui se déplace peu. Il vit dans un rayon de 150m... Le moustique qui vous pique est donc né dans votre quartier.

À savoir : La femelle pond dans de très petites quantités d'eau, principalement dans nos jardins : l'équivalent d'un bouchon renversé lui suffit !

ÉPIDÉMIE

Outre la nuisance indéniable qu'il entraîne, il faut impérativement lutter contre la présence du moustique tigre en raison du risque épidémique qu'il représente. Il est en effet potentiellement « vecteur » des virus de la Dengue, du Chikungunya, et du Zika.

Si ces maladies ne sont pas encore présentes de manière régulière ou permanente en métropole, elles sévissent dans plusieurs endroits du globe (foyers en Guadeloupe et en Martinique).

Ces maladies vectorielles peuvent aussi être importées par des voyageurs porteurs du virus (ce qu'on appelle des cas importés).

Si un cas de Dengue, Chikungunya ou Zika est diagnostiqué, le médecin le déclare immédiatement à l'ARS. Cette déclaration déclenche une enquête de repérage du moustique autour du domicile du patient. Si le résultat des analyses est positif, une opération de démoustication dans un rayon de 150 mètres peut être déclenchée.

Si le moustique tigre pique une personne malade, il peut transmettre le virus en piquant d'autres personnes (ce qu'on appellerait un cas autochtone) ce qui pourrait être le début d'une épidémie. Plusieurs foyers de transmission autochtone ont été observés en métropole ces dernières années (60 cas autochtones ont été identifiés au cours de la saison 2022). Il y a donc un risque important que ces situations se répètent plus fréquemment, en lien avec le changement climatique.

Lien vers la vidéo de l'ARS Nouvelle-Aquitaine « Comment lutter contre le moustique tigre » : https://youtu.be/s3bnGNszEuk

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