Qui est François Pesneau, le nouveau préfet de la Haute-Vienne ?
Nommé le 13 juillet alors qu'il était préfet de Loir-et-Cher, François Pesneau a posé ses valises à la Préfecture de la Haute-Vienne à Limoges, depuis la fin du mois d'août.
C'est avec bonhomie et un grand sourire que François Pesneau rencontre les différents élus, représentants des chambres consulaires, d'associations, d'organismes et structures diverses...
Nantais d'origine mais ayant vécu ses 25 premières années en Vendée, il confie quelques souvenirs de son enfance : « Maman était secrétaire et papa géomètre expert, ce qui m'a permis d'arpenter avec lui les campagnes. Dès mon plus jeune âge, je me suis passionné pour les mathématiques. Aujourd'hui encore, je garde un certain goût pour les chiffres. D'ailleurs, je fais des maths à mes heures perdues ».
Côté études, après une maîtrise de... mathématiques pures, il est reçu au concours national des inspecteurs des impôts (toujours des chiffres !). En 2003, il intègre l'ENA (promotion Romain Gary), « deux années durant lesquelles je me suis aperçu que le corps préfectoral était fait moi », se rappelle-t-il.
S'enchaînent les nominations de directeur de cabinet des Deux-Sèvres et de la région Guadeloupe. Après un passage au ministère de l'Intérieur (chef du bureau des affaires immobilières de l'administration territoriale), il revient en Vendée, en 2010, comme secrétaire général de la Préfecture : « C'était difficile émotionnellement et compliqué techniquement, car je suis arrivé juste après la tempête Xynthia », avoue le représentant de l'État dans le département.
Ensuite, durant sept ans, Paris lui tend les bras : il est sous-directeur des compétences et des institutions locales à la direction générale des collectivités locales puis adjoint au directeur de la modernisation et de l'action territoriale, chef du service de la modernisation de l'action publique. Depuis 2021, il était préfet de Loir-et-Cher avant d'être nommé en Haute-Vienne.
BONNES TABLES ET RUGBY
François Pesneau est « papa » de deux enfants : « Ce sont ceux de ma compagne, qui travaille à Tours dans l'administration publique, mais je les considère comme les miens : Ethan et Lise, qui a fait sa rentrée en Première au lycée Gay-Lussac, et qui ambitionne de devenir magistrate ».
Épicurien (il a déjà listé plusieurs bonnes tables et adresses gourmandes), on ne le verra plus sur aucun terrain sportif. Toutefois, il demeure passionné de sports, notamment de rugby (qu'il a pratiqué étant jeune), et particulièrement du Stade toulousain. « J'aime aussi beaucoup le basket. D'ailleurs, je vais avoir un cas de conscience. Lorsque j'étais préfet à Blois, j'ai soutenu son équipe de basket qui s'est hissée en Betclic Élite, alors que c'est une ville de 40 000 habitants. Et, le 7 octobre, le Limoges CSP rencontre... Blois ! ».
DOSSIERS PRIORITAIRES
Dès ses premiers jours, celui qui dit être « un préfet dans la recherche de consensus et dans la discussion » a été alerté sur certains dossiers comme la RN 147 « pour laquelle les choses avancent. Une convention avec les présidents des quatre collectivités devrait être signée fin septembre pour une 2x2 voies sur toute sa longueur » ; ou encore le POLT qui « a besoin de régularité, de ponctualité, d'un nombre d'allers-retours suffisant... Un programme va être mis en place sur 10 ans. Un travail énorme est nécessaire pour mettre cette ligne à niveau avec un renouvellement des rames ».
Sans oublier les petites lignes ferroviaires transversales, les inquiétudes du monde agricole, ou les violences urbaines, qui sont « un point d'attention majeur. J'irai dans les quartiers pour sortir des ors de la République. Je n'aurais pas de solutions miracles, ce n'est pas l'arrivée d'un nouveau préfet qui va tout changer. Je suis pour une politique qui allie prévention et répression avec un État qui sait écouter ».
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