Les laisser croire... ou pas au Père Noël
À l'heure où dès le plus jeune âge, les enfants peuvent accéder à toute sorte d'informations via les écrans, et où il est de plus en plus difficile de ne pas considérer Noël comme une fête simplement commerciale, on peut s'interroger : Est-ce bon pour les enfants de croire au Père Noël ? Est-ce que c'est vraiment leur mentir ?
«
P ar où le Père Noël va rentrer vu qu'on n'a pas de cheminée ? », « Où le Père Noël va garer son traîneau avec ses rennes ? Il n'y a pas de place dans la rue » ou « Dis maman, le Père Noël devant le magasin, ce n'est pas le vrai. C'est qui ? ».
Autant de questions que les enfants poseront aux adultes d'ici quelques semaines, en fonction de leur âge ou de leur maturité voire de ce que les grands de la fratrie et autres copains raconteront à l'école.
La « pensée magique »
Les enfants avant 6 à 7 ans vivent dans un monde où l'imaginaire prend beaucoup de place : ils n'ont pas de difficultés à croire au Père Noël.
Une naïveté nourrit de « preuves concrètes » : ils peuvent le voir, le toucher, l'entendre parler, et lui écrire.
De plus, les tout-petits sont aussi dans une période où ils ont besoin de croire aux superhéros ainsi qu'aux personnages forts et puissants.
Pour eux, le Père Noël peut représenter une telle figure en raison de plusieurs de ses caractéristiques, comme sa voix grave, sa grosse barbe, sa taille imposante, son ventre bien rond, et les couleurs vives de ses habits.
Quant aux interrogations presque « surnaturelles », les réponses le sont tout autant grâce à la « pensée magique ». En fait, contrairement à ce que certains parents pourraient supposer, il n'y a aucune évidence que croire au Père Noël soit néfaste. En fait, les chercheurs pensent même qu'il est bon pour les enfants d'y croire !
Bon pour la créativité, l'imagination et même le jeu. D'ailleurs, les petits (et notamment les plus grands des petits !) estiment eux-mêmes que c'est bien de croire au Père Noël. Pour cultiver cette croyance, vous pouvez lui écrire une lettre, et suivre ses déplacements en ligne.
Dans la nuit du 24 au 25 décembre, laissez-lui des biscuits et du lait ainsi que des carottes pour les rennes ! (N'oubliez pas de les manger et/ou de les enlever afin que les enfants pensent que le Père Noël s'est bien arrêté chez vous lors de sa grande tournée).
Mensonge ?
Il n'y a aucun fondement scientifique démontrant que le fait de mentir aux enfants au sujet du Père Noël soit dommageable pour la relation parent-enfant. Les enfants qui ne croient plus au Père Noël se disent heureux d'y avoir cru, affirmant comprendre pourquoi leurs parents leur ont menti à ce sujet. Il ne s'agit pas d'un mensonge qui aura érodé la confiance de l'enfant envers sa maman, son papa, ses grands-parents... Même si certains enfants peuvent être un peu déçus ou fâchés en découvrant que le Père Noël n'existe pas, ces émotions négatives ne durent pas longtemps. Néanmoins, il est important de ne pas mentir à vos enfants une fois qu'ils commencent à douter de l'existence du Père Noël. Par exemple, si un enfant de 7 ans (âge généralement où il commence à avoir des soupçons) dit qu'il est impossible pour les rennes de voler, ne cherchez pas à inventer des raisons. Vous pouvez lui retourner la question : « Et toi ? Qu'est-ce que tu en penses ? ». Vous lui permettez ainsi de stimuler sa faculté de raisonnement et d'apprendre la vérité par lui-même. Inutile de continuer à faire semblant... Il est devenu grand !
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