Comment se portent les grandes filières bio en Nouvelle-Aquitaine ? (dossier spécial bio / environnement)
Avec ses 12 départements, la Nouvelle-Aquitaine est la plus grande région de France et la 1re région agricole avec 15 % de la SAU nationale.
Le territoire de la Nouvelle-Aquitaine est riche d'une agriculture bio très diversifiée.
Grandes cultures
7,1 % des grandes cultures cultivées en Nouvelle-Aquitaine sont conduites en agriculture biologique.
Les surfaces en bio et en conversion ont baissé de 11,5 % en 2023.
À la suite d'à une année 2023 marquée par les aléas climatiques, des sur-stocks notamment sur les céréales principales et la baisse du marché de la bio, la collecte 2024 a été particulièrement mauvaise et hétérogène. Elle s'est caractérisée par une baisse des volumes due d'abord à une baisse des surfaces (non culture, mise en herbe, déclassement, déconversion) puis aux aléas climatiques et, dans le Sud, aux attaques d'insectes : entre 20 et 60 % de volumes de collecte en moins selon les territoires ont été enregistrés. Dans ce contexte, les opérateurs arrivent, pour l'heure, à couvrir leurs contrats et les acteurs de la filière continuent de préconiser de s'assurer des débouchés avant de semer, avec un engagement pluriannuel.
Vignes
14,6 % des vignes dans la grande région sont produites en agriculture biologique.
En Nouvelle-Aquitaine, les surfaces viticoles bio se stabilisent autour de 34 700 hectares, mais la filière enregistre une baisse des nouveaux engagements en 2023. L'année a été marquée par une forte pression du mildiou, affectant considérablement les rendements. Le réajustement du vignoble bordelais, notamment lié aux mesures d'arrachage sanitaires, représente un enjeu crucial pour les années à venir. Malgré une consommation globale de vin en recul, les ventes de vin bio continuent de croître, particulièrement en circuits directs, à l'export et chez les cavistes. En revanche, les ventes en grande distribution poursuivent leur déclin dans un contexte d'inflation et de déconsommation. Face à un déséquilibre entre l'offre et la demande, les exploitations viticoles bio doivent composer avec une augmentation significative de leurs charges.
Légumes
16,1 % des surfaces cultivées en légumes en Nouvelle-Aquitaine sont bio. Après trois années consécutives de baisse, les ventes de légumes bio commencent à montrer des signes de reprise. Le ralentissement observé en fin d'année 2023 se confirme au début de 2024, suggérant une légère reprise du marché. La clientèle des légumes bio s'élargit, avec des niveaux de fréquentation supérieurs à ceux de 2023.
Selon l'Agence Bio, les légumes font partie des produits les plus dynamiques, notamment dans les magasins spécialisés. Cette évolution encourageante pourrait annoncer une relance progressive de la demande, portée par une consommation plus stable.
Fruits
28,7 % des fruits néoaquitains sont issus de l'agriculture biologique.
À l'image des légumes, la filière fruits a subi une baisse des ventes jusqu'en 2023, avant de laisser entrevoir une reprise en 2024. Cette dynamique reste toutefois fragilisée par les aléas climatiques, qui ont considérablement affecté les récoltes ces dernières années, en particulier pour des cultures comme la prune et la pomme.
Les volumes disponibles ne suffisent pas toujours à répondre à la demande, ce qui contribue au repli du marché. Dans ce contexte, il est essentiel pour les producteurs de s'assurer des débouchés commerciaux en prenant contact avec les metteurs en marché.
À noter également les besoins croissants en fruits destinés à la transformation (pommes, fruits rouges, fruits à noyau), ainsi que l'émergence de nouvelles filières comme celles des noisettes, pêches, abricots, amandes ou encore des olives.
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