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CH Esquirol de Limoges : le Programme PROFAMILLE, un outil indispensable pour les proches de personnes souffrant de schizophrénie

16h03 - 22 janvier 2018 - par Info Haute-Vienne

Pour aider et améliorer le quotidien des familles des personnes atteintes de Schizophrénie, le CH Esquirol de Limoges a décidé de proposer, pour la 6e année consécutive en partenariat avec l’UNAFAM, un programme psycho-éducatif spécifique intitulé PROFAMILLE. La schizophrénie est certainement la maladie mentale la plus médiatisée, mais elle fait paradoxalement partie de celle qui demeure la plus mal connue. Souvent diaboli-sée, elle est avant tout source de désarroi, d’épuisement, d’incompréhension et de stigma-tisation pour les malades et leurs proches. Pour chaque personne souffrant de schizo-phrénie, c’est une famille entière qui se trouve confrontée aux symptômes et qui doit gérer son quotidien en fonction de la personne malade.

ACCOMPAGNER LES PROCHES

Grâce au programme PROFAMILLE, les personnes confrontées à la maladie reçoivent des informations et des techniques utiles pour mieux faire face. Le Docteur Fabien Lescure, Anne Raynaud, psychologue clinicienne, Olivier Pinault, directeur du SAMSAH PRISM et Céline Coignac, assistante de service social, animateurs du programme PROFAMILLE expliquent : « Ce programme est une formation qui s’adresse aux proches de malades souffrant de Schizophrénie. L’objectif de cette formation est de leur permettre de mieux connaître la maladie et les traitements et de leur apprendre à mieux gérer le quotidien, à communiquer avec la per-sonne malade et à gérer le stress et leurs émotions. Pour Robert Costanzo, Chef du Pôle des Usagers « ça marche ! 65 proches de malades (parents, grands-parents, conjoints, fra-trie, etc.) ont bénéficié du programme et les retours sont unanimement positifs ».

LA MALADIE AFFECTE L’ENTOURAGE

Signifiant perte de l’esprit, la schizophrénie est bien connue pour ses hallucinations et ses délires. Mais au-delà, cette maladie est aussi la cause d’une profonde angoisse, parfois diffici-lement verbalisable, et d’un trouble des conduites, souvent très invalidant au quotidien. En l’absence de soins adaptés, le malade va progressivement se couper du monde qui l’entoure. Au fur et à mesure de l’envahissement de la maladie, des signes de désorganisation psychique, des comportements et/ou des propos déroutants sont de plus en plus présents. De ce fait, le malade a de plus en plus de mal à s’adapter à la vie de tous les jours. A titre d’exemple, il peut progressivement s’engager dans un processus d’inversion du rythme de vie avec un lever très tardif et une vie nocturne solitaire. Face à ces symptômes, qu’il est parfois difficile à réduire durablement, la famille fait face comme elle peut au quotidien. Les proches sont en souffrance, épuisés. Pour conti-nuer à aller de l’avant, ils ont besoin d’être écoutés, aidés, accompagnés. Ce sont les personnes inscrites au programme qui l’évoquent le mieux. Comme par exemple Jacqueline (le prénom a été modifié) qui rappelle que « notre quête était com-mune et vous avez su l’accompagner, la soutenir, la renforcer » ou encore cet autre ac-compagnant qui écrit « l’aide apportée par Profamille m’a permis de retrouver un sens à ma vie. Je prends le temps de vivre, sans culpabiliser enfin … » ou cette mère enfin qui « apprécie de plus en plus tout ce que vous nous avez fait découvrir, tant en ce qui con-cerne Jérôme (le prénom a été modifié) que moi-même. C’est épanouie que je vis cette nouvelle étape de ma vie.» C’est pourquoi une 6e session du Programme PROFAMILLE sera organisée à Limoges par le CH Esquirol tout au long de l’année 2018. La réunion d’information sur l’organisation et le déroulement de cette nouvelle session du programme se tiendra le lundi 5 février 2018 à 17h00 au Centre de Proximité en Santé Mentale Van Gogh, 10 rue du Petit Tour, à Limoges. Alors si vous aussi, vous vous sentez concernés, n’hésitez plus et appelez le : 05 55 43 11 39 ou le 05 55 77 12 92.

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