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Klaus Meine : « L'âge ne compte pas quand vous êtes sur scène »

10h40 - 05 février 2018 - par Info Haute-Vienne

Après plus de 50 ans de carrière, les Allemands de Scorpions piquent encore, comme ils le démontreront lors de leur passage au Zénith de Limoges le 26 mars. Entretien avec Klaus Meine, leur emblématique chanteur.

Info Magazine : Le groupe a été fondé en 1965 par Rudolf Schenker, votre premier album est sorti en 1972. Plus d'un demi-siècle après vos débuts, après plus de 100 millions d'albums vendus et plus de 200 chansons déjà inscrites à votre répertoire, comment gardez-vous intacte votre motivation ? Klaus Meine : Grâce aux fans : ce sont eux qui nous réclament. Jouer devant un public jeune est aussi une source d'inspiration pour nous. Et puis 50, c'est juste un chiffre même si nous sommes très fiers d'y être parvenus ! D'ailleurs, quand ils nous voient jouer, les gens sont surpris car ils s'attendent à voir des musiciens expérimentés, pas des types plein d'énergie, passionnés et connectés à la foule. C'est quand même incroyable de voir à quel point notre musique a traversé plusieurs générations. Mais ils savent que l'âge ne compte pas quand vous êtes sur scène et c'est toujours un privilège de jouer devant eux. C'est comme rencontrer de vieux amis, beaucoup de nos fans nous demandent déjà la date de notre retour alors que le concert vient à peine de se terminer... Préserver cette interactivité, c'est tout simplement magique, y compris sur Twitter où nous avons sept millions de followers ! Les fans français eux aussi l'ont bien compris et nous nous sentons proches d'eux : notre relation dure depuis de longues années et à chaque fois que nous interprétons Still Loving You en France, cela reste toujours un moment à part. Rudolf Schenker a même une théorie à ce sujet : il pense que la population croît à l'écoute de cette chanson (rires). Info : Vous restez connectés à vos fans mais pas déconnectés du monde, comme l'indique le nom de votre tournée (Ndlr : Crazy World Tour). Pourquoi ce titre ? K.M. : Parce que le monde dans lequel nous vivons est fou. Plus fou qu'il y a trente ans. Nous devons travailler très dur pour sauver cette planète de la violence, des crises et des menaces nucléaires. Après les attentats de Paris, nous avons joué à Bercy devant 18.000 spectateurs qui, dès le début, ont entonné la Marseillaise. Ce fut un concert extraordinaire ! Cela prouve que la musique peut avoir des effets positifs incroyables sur les populations. Prenez l'exemple de nos deux pays : l'Allemagne et la France. Autrefois en guerre, ces deux nations sont désormais alliées. Même si nous n'y sommes peut-être pour rien en tant que musiciens, ce vent du changement est bénéfique et doit servir de modèle à d'autres. Info : Vous avez prévu peu de dates en France, vos concerts doivent donc se jouer à guichets fermés. À quoi doit s'attendre le public de Limoges, notamment en matière de scénographie ? K. M. : Ce sera à peu de choses près le concert que nous avons déjà présenté l'année dernière, c'est-à-dire un spectacle avec du rock puissant même si quelques aménagements ne sont pas à exclure. Tout ce que nous savons c'est qu'à chaque sortie, nous devons donner le meilleur de nous-mêmes qu'on fasse partie de la nouvelle génération ou, comme nous, de celle d'Ozzy Osbourne et des Rolling Stones. Bien sûr, comme tout le monde nous vieillissons, mais tant que l'énergie, la passion et la créativité seront présentes, nous continuerons.

Photo © Moritz Mumpi Künster.

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