Objet musical créatif

15h53 - 19 février 2018 - par Info Haute-Vienne

Mercredi 7 (20h), vendredi 9 (20h) et dimanche 11 mars (15h), à l’Opéra : « Butterfly, Itinéraire d'une jeune femme désorientée », objet musical créatif, d'après « Madama Butterfly », tragédie japonaise en 3 actes de Giacomo Puccini. A la demande de l’Opéra de Limoges, l’équipe du Lab et ses deux fondateurs, Jean-Philippe Clarac et Olivier Deloeuil, sont en résidence depuis maintenant trois saisons pour réfléchir à une nouvelle écriture scénographique, créatrice de nouvelles formes, de nouvelles configurations, variées et adaptables à d’autres lieux, véritables alternatives à la représentation scénique traditionnelle d’un opéra, d’un concert ou d’un récital de musique de chambre. L’opéra Peer Gynt en mai 2017 plaçait les musiciens de l’Orchestre sur le plateau, les immergeait ainsi que les chanteurs et les acteurs au sein d’un théâtre d’objets manipulés en direct et d’un environnement graphique et vidéo très novateur. En janvier 2018, Schubert Box invitait le public à un concert de musique de chambre renouvelé en le plaçant sur le plateau, au cœur d’un dispositif scénique audacieux, une boîte cubique, une machine à jouer évoluant et se transformant au gré de la musique, des lumières et d’une vidéo chargée de poésie et d’émotion. Le Lab revisite ici l’histoire de Cio Cio San…jeune femme désorientée, hantée par un Orient sublimé et fantasmé et à travers elle les codes scéniques du répertoire classique. Projetées en différents espaces de la scénographie, des vidéos mettent en miroir des images de Limoges et des images du Japon, toutes filmées de nos jours. Des séquences tournées avec les interprètes dans Limoges et sa banlieue y alternent ainsi avec un voyage en images dans le Japon imaginaire de la jeune femme. Le spectateur averti reconnaîtra-t-il les lieux dans lesquels Cio-Cio San déambule, à la poursuite de son rêve exotique ? Les éléments vidéo intégrés à la scénographie ont été tournés à Limoges en février 2018. On suit notre « héroïne » dans Limoges : elle se documente à la Bibliothèque du Val de l’Aurence, elle découvre les collections japonaises au Musée national Adrien - Dubouché, elle travaille dans un restaurant japonais du centre-ville et part se promener dans le Cimetière de Louyat... Tout au long de cette expérimentation visuelle et musicale, Cio-Cio San n’est donc plus au Japon, tandis que les Geishas déambulent dans les rues de Limoges. A moins que ce ne soit l’inverse.