vLe bonheur est dans l’assiette

15h59 - 19 février 2018 - par Info Haute-Vienne

[caption id="attachment_230129" align="aligncenter" width="800"] Régis Desbordes, président de l'association « Le 87 dans l'assiette ».[/caption] Président de l'association « Le 87 dans l'assiette », Régis Desbordes fait le point sur les actions menées depuis un an et annonce l'arrivée d'éleveurs laitiers. Info. Comment est née votre association ? Régis Desbordes. L'idée a pris forme voilà trois ans suite aux manifestations d'agriculteurs un peu partout en France. Nous avons ici fait le choix d'aller vers les consommateurs en communiquant de manière positive et non en les embêtant car nous avons besoin d'eux. Nous sommes allés à leur rencontre dans les grandes surfaces afin de leur expliquer nos métiers et nos problèmes, de leur montrer la différence entre nos produits et les autres. Compte tenu de leur ressenti, nos actions se sont poursuivies dans de nombreux magasins du département. Des consommateurs nous ont alors demandé où ils pouvaient retrouver nos produits, d'où l'idée de créer un logo « Le 87 dans l'assiette ». Nous avons ensuite travaillé avec des abatteurs du département et des magasins pour commercialiser nos animaux. L'association a été créée il y a un an avec 26 éleveurs bovins viande, seulement quatre sont partis. [caption id="attachment_230130" align="aligncenter" width="800"] Une trentaine d'éleveurs locaux engagés dans cette démarche éthique.[/caption] I. Où peut-on retrouver vos produits ? R. B. Ils sont commercialisés à Carrefour Boisseuil, Leclerc, Cora, Super U Nexon et Feytiat, Six à sept bêtes sont vendues chaque semaine, l'objectif est d'atteindre dix à douze. Les carcasses entières doivent être valorisées par les bouchers, nous nous intéressons au transport des bêtes, à l'arrivée des carcasses en magasin, à leur transformation pour que les clients soient satisfaits. Lors de notre assemblée générale le 22 février, dix éleveurs laitiers vont intégrer l'association ce qui permettra de diversifier notre gamme de produits dès cette année, nous travaillons actuellement avec la Laiterie des Fayes afin d'implanter de nouveaux produits en grandes surfaces. L'association est ouverte à toutes les productions d'origine agricole, nous espérons intégrer par la suite des maraîchers. L'association permet aux éleveurs de trouver de nouveaux débouchés locaux, l'engouement est important et chacun s'implique vraiment. Nous avons dernièrement proposé des dégustations en magasins et cela va continuer dans ce sens avec le lancement d'une nouvelle campagne de communication. I. Les établissements scolaires sont-ils concernés par votre démarche ? R. B. Nous travaillons avec le Département et Agrilocal, une plate-forme de mise en relation entre producteurs et restaurants collectifs. Un test a été mené l'an dernier dans cinq collèges avec succès et nous espérons, pourquoi pas, l'étendre aux écoles élémentaires. Il faudrait une vraie volonté de la part des élus pour y parvenir, nous sommes prêts. Les agriculteurs feront ainsi découvrir aux jeunes les exploitations proches de chez eux et leur production.