Gustave Guillaumet : une autre vision de l’Algérie
[caption id="attachment_233056" align="aligncenter" width="800"] La famine (© Max Roy)[/caption] L’exposition « L’Algérie de Gustave Guillaumet », reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture, est accueillie jusqu’au 4 février 2019 au musée des Beaux-Arts de Limoges. Les musées des Beaux-Arts de Limoges et de La Rochelle et le musée d’Art et d’Industrie André-Diligent/La Piscine de Roubaix se sont associés pour réaliser « L’Algérie de Gustave Guillaumet (1840 - 1887) », la première exposition monographique du peintre depuis la rétrospective organisée en 1899. Auparavant visible au musée des Beaux-Arts de La Rochelle du 16 juin au 17 septembre 2018, elle est présentée au musée des Beaux-Arts de Limoges jusqu’au 4 février 2019 et le sera au musée d’Art et d’Industrie André-Diligent / La Piscine de Roubaix du 8 mars au 2 juin 2019. L’Algérie de Gustave Guillaumet rassemble des oeuvres de collections publiques méconnues et de l’important fonds des descendants de l’artiste. Elle revisite le versant algérien de l’orientalisme français, dans une perspective à la fois esthétique, historienne, politique et culturelle. L’artiste propose une autre vision de l’Algérie et renouvelle profondément, à travers sa vision du pays, les thèmes de la peinture orientaliste (paysages typiques, déserts, oasis, villes orientales...). Né le 25 mars 1840, Gustave Guillaumet découvre l’Algérie par hasard alors qu’il doit s’embarquer pour l’Italie. Fasciné par le pays, il lui consacrera sa vie, allant jusqu’à vivre comme les Algériens. Au fil de ses séjours prolongés, il établit une familiarité avec cet espace, ce qu’éclaire la tonalité particulière de « La Famine en Algérie », une toile dictée par les événements des années 1865-1868, à la fois exigeante, sensible et grave, restaurée grâce à une exceptionnelle levée de fonds. « Peintre à la sensibilité républicaine, Guillaumet est aussi observateur de la domination coloniale sur le territoire algérien et témoin des violences de la « pacification ». Sa vie est marquée pendant plus de vingt ans par des allers-retours entre le désert saharien et les salons parisiens. Sa carrière artistique témoigne de l’évolution de ses choix plastiques et iconographiques, de la peinture d’histoire vers la peinture de genre » note Emile Roger Lombertie, le maire de Limoges. [caption id="attachment_233057" align="aligncenter" width="800"] Autoportrait (© A. Leprince)[/caption]
0 commentaires