Sellig : un spectacle délirant et familial
Vendredi 15 février à 20h30, Sellig présentera son « Episode 5 » au Grand Théâtre de Limoges. Interview de l’humoriste.
Info Haute-Vienne : Que raconte cet « Episode 5 » ? Sellig : Le quotidien avec les déménagements, les vacances… et la famille sont les dénominateurs communs de tous les épisodes. On retrouve Bernard, mon beau-frère, ma soeur, et Jürgën, mon neveu, sans oublier Pupuce, le chien. J’ai voulu créer des univers dans lesquels les gens vont se retrouver et des personnages, qui m’ont été inspirés par mon entourage tout en étant un peu fictifs. Finalement, on est tous le Bernard de quelqu’un ! Le sketch sur les colonies de vacances est né quand j’ai envoyé ma propre fille en colo. Je me suis aperçu que nous étions bien moins protégés à l’époque où j’y étais. Les gens de ma génération vont s’y retrouver… Pour le sketch sur l’autoroute, c’est simple : je passe ma vie à sillonner la France. Alors, aux péages, sur les aires de repos, j’observe les comportements. Il en va de même pour les maisons de retraite, dans lesquelles j’ai travaillé pendant 10 ans. J’y allais également voir mon grand-père. Mais, je ne voulais pas faire un sketch triste… Il y a plusieurs niveaux de lecture de mes textes : dans une société pas toujours sympa, je me dis qu’on pourrait être plus aimable les uns avec les autres. Mon spectacle est familial, sans politique, ni vulgarité, ni rien au-dessous de la ceinture. Info : Vous n’aviez pas créé de personnage dans l’« Episode 4 ». Qui est ce nouveau Jean-Georges, qui prend l’avion, va à un match de rugby et… au supermarché ? S. : Jean-Georges est la caricature d’un membre de la Comédie française. Les gens du théâtre ont une vision complètement fausse des comiques, alors que faire rire est un art si compliqué… Après 20 ans de carrière, j’apprends encore mon métier tous les jours. Un humoriste, surtout populaire, ce n’est pas fréquentable sauf s’il est très très connu et qu’il est bon de s’afficher avec lui. Ce Jean-Georges découvre donc la province avec un vol en avion low-cost, l’apéro au rugby… Mais comme je ne suis pas revanchard, ce sont plutôt des petits pics ! Info : Est-ce difficile de faire rire ? S. : Ce qui est difficile, c’est de se renouveler, de ne pas être ringard en étant toujours dans son temps. J’y suis très vigilant. J’utilise beaucoup la disproportion des comportements par rapport à une situation, comme devenir fou pour une place de parking… sachant que je suis la victime de mes propres disproportions. Bien souvent, je suis au centre de mes sketchs… (rires)A l'occasion de ses vingt ans de carrière, Sellig présente son cinquième spectacle aussi délirant que familial. L'humoriste entraîne le public dans l'exploration du quotidien riche de situations à la fois agaçantes et drôles. Il compare le passé au présent : « Etait-ce vraiment mieux avant ? ». Dans cet « Episode 5 », il renoue avec quelques personnages célèbres de son répertoire à travers de nouveaux sketchs, comme celui où il imagine sa sœur et son beau-frère Bernard lors d'une excursion très mouvementée à la montagne. Il se met également dans la peau de Jean-Georges, un comédien parisien qui semble vivre chaque tournée en province comme un véritable safari, ou encore explique comment garder son calme dans les embouteillages. Dans cet « Episode 5 », on retrouve les sketchs : Facile pas facile, Les jeux de société, Jean-Georges au supermarché, Journée à la maison de retraite, Ma sœur à la montagne, Jean-Georges au rugby, Les colonies de l’époque, Jean-Georges prend l’avion, L’autoroute, Les aventures dans le train
Propos recueillis par Anne-Marie Muia Photos : D.R.
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