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Nicolas Peyrac en concert guitare-voix presque… improvisé

00h00 - 04 février 2019 - par Info Haute-Vienne
Nicolas Peyrac en concert guitare-voix presque… improvisé
Nicolas Peyrac propose une formule originale avec « Les Acoustiques improvisées » (© Franck Houdus)

[caption id="attachment_234273" align="aligncenter" width="640"] Nicolas Peyrac propose une formule originale avec « Les Acoustiques improvisées » (© Franck Houdus)25[/caption]

Nicolas Peyrac sera en concert mercredi 20 mars à 20h30 à l'Espace Crouzy à Boisseuil. Interview de celui qui reste indéniablement lié à « So Far Away From L.A », « Je pars » ou encore « Et mon père », mais pas seulement justement…

Info Haute-Vienne : En quoi consistent « Les Acoustiques Improvisées » ? Nicolas Peyrac : Cette envie là me trottait dans la tête depuis longtemps, partir avec deux guitares et un clavier pour revenir à l’essentiel, à l’idée même de l’écriture, quelques mots et quelques notes, et plus de notion d’arrangements, de production… Durant le concert, qui ne ressemble pas au « concert standard », je parle beaucoup : je raconte pourquoi telle chanson a vu le jour… et j’en profite pour chanter ces titres cachés au fond d’albums, ces chansons qui font une existence, un parcours, une vie, pour sortir enfin des idées préconçues et de ces chansons qu’on vous colle au front comme si jamais vous n’en aviez fait d’autres… Je ne veux pas être réduit à quatre ou cinq chansons, ce qui est totalement frustrant et une contre-vérité. Info : En fait, aucune date ne se ressemble finalement ? N.P. : C’est se permettre de changer de chanson selon l’humeur du jour parce que le concert s’intitule « Les Acoustiques Improvisées » et que ce n’est pas par hasard… Je peux être libre comme l’air. Le concert est une rencontre interactive avec le public, qui peut me demander une chanson en particulier… J’ai enregistré 20 albums donc il y a le choix. C’est comme une balade (NDLR : et une ballade) durant laquelle j’enlève l’âge des chansons puisqu’il n’y a plus d’arrangement, qui peuvent trahir une époque. Ainsi « So Far Away From L.A. » peut avoir été écrite ce matin. On s’est recentré sur le côté mélodique et littéraire pour aller à l’essentiel. Info : Comment qualifieriez-vous « Suffit que tu oses », votre dernier album ? N.P. : Un mois après sa sortie, j’ai été hospitalisé pour une récidive d’une leucémie lymphoïde chronique, pour laquelle je suis toujours en traitement avec des transfusions. Je vais plutôt bien mais je dois demeurer « proche » d’un hôpital. Si un concert a lieu un peu loin d’un centre hospitalier, je dois avoir une transfusion avant de partir. C’est astreignant mais je ne suis pas mal loti par rapport à d’autres… « Suffit que tu oses » est un album qui me ressemble, les chansons ont été écrites de façon acharnée. « Les Acoustiques Improvisées » permettent de faire vivre ces chansons sur scène et aujourd’hui, dans mon quotidien, je ne pense qu’aux concerts. Propos recueillis par Anne-Marie Muia

S’il n’en restait qu’une…

Nicolas Peyrac a écrit, selon lui, près de 350 chansons. Mais s’il ne devait en rester qu’une, il choisirait « Ne me parlez pas de couleurs » (2005), qui a été censurée par certaines radios, avançant qu’elle allait « déranger la ménagère ». Des paroles que l’artiste assume hier comme aujourd’hui : « Drôle de France que celle qui rejette / Qui condamne a priori / Délit d'opinion ou de tête / Et par devant on sourit ». Parlant de liberté, de tolérance, de droits de l’homme, cette chanson engagée et humaniste a été enregistrée sur quatre albums. Une prise de position que l’on retrouve dans « D’où venez-vous ? », « Il neige sur Madrid », « T’entends pas » ou encore « Les mots qu’on apprend à 10 ans ».

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