Flash FM demande à l'État d'accompagnerles radios indépendantes
Le SIRTI qui réunit 170 radios indépendantes, dont Flash FM, souhaite que le gouvernement prenne des mesures d'urgence d'aide et de soutien.
«Durant le confinement, nous avons tout mis en œuvre pour continuer nos émissions et en premier lieu notre présence locale, pour ainsi assurer notre mission d'information et de maintien indispensable du lien social. Nous avons bien évidemment mis en place tous les dispositifs nécessaires afin de préserver la santé de nos collaborateurs : certains ont exercé depuis leur domicile, d'autres ont continué à se rendre dans nos studios en respectant un protocole sanitaire strict. Malgré les surcoûts que cela représente, nous sommes satisfaits que tous aient pu travailler en toute sécurité. Par ailleurs, dès lors que nous répondions aux conditions, nous avons également mis à profit tous les accompagnements proposés par l'État, la BpiFrance et la Région Nouvelle-Aquitaine », explique Pascal Thomas, le directeur de Flash FM.
Et d'analyser : « Pourtant, et de façon totalement paradoxale alors même que nos audiences ont connu une croissance positive due à cette période si particulière, nos recettes issues uniquement de la publicité se sont effondrées : une division par deux en mars, une chute de plus de 90 % en avril et en mai. Dans ces conditions, l'accompagnement par l'État des radios indépendantes après la crise apparaît indispensable. Il en va de la survie de notre radio, et plus globalement de l'ensemble des radios indépendantes regroupées au sein du SIRTI, Syndicat des radios indépendantes, mais également du maintien d'un paysage radiophonique dense et pluraliste, irremplaçable pour nos concitoyens, et dont ils auront plus que jamais besoin demain ».
MESURES
Aussi, le SIRTI, auquel appartient Flash FM, demande au gouvernement d'appliquer plusieurs mesures, comme la mise en place d'un crédit d'impôt pour les annonceurs au titre des dépenses de communication et d'un crédit d'impôt « Diffusion hertzienne - Broadcast » de 24 mois, les coûts de diffusion représentant un poste budgétaire conséquent au sein des radios indépendantes.
Le syndicat sollicite également une aide au déploiement du DAB+. Encore trop fragile en France, le DAB+ est un nouveau mode de diffusion qui nécessite plusieurs dizaines de millions d'euros d'investissement pour le média radio. Sans aide de l'État, les radios seront dans l'impossibilité d'en supporter le coût, accentuant encore un peu plus le retard de la France par rapport aux autres pays européens.
Dernière requête : l'annulation des charges pour les entreprises du secteur radiophonique. Les radios indépendantes ont maintenu - et même renforcé - leur activité d'information et de maintien du lien social afin d'être aux côtés des Français pendant le confinement, particulièrement au cœur des territoires les plus isolés. Le retour à la normale n'est pas attendu avant septembre prochain. En l'espèce, le report des charges annoncé par le gouvernement au mois de mars n'est pas suffisant pour permettre la sauvegarde des radios indépendantes.
LE SIRTI
QUÉZACO ?
QUÉZACO ?
Le SIRTI réunit 170 radios indépendantes locales, régionales, thématiques et généralistes présentes sur tout le territoire en FM, DAB+ et sur le digital. Elles sont écoutées quotidiennement par neuf millions d'auditeurs soit la première audience de France.
Elles emploient 2 500 salariés, dont 500 journalistes (le tiers des emplois de la branche), faisant d'elles le premier employeur de la radiodiffusion privée. Leur chiffre d'affaires de 163 millions d'euros correspond au quart du secteur. Les radios indépendantes du SIRTI vivent uniquement des ressources commerciales issues de la vente d'espaces publicitaires, sans aucune aide publique.
En consacrant au moins trois heures de diffusion chaque jour à des programmes d'intérêt local, elles sont autorisées à diffuser des messages de publicité locale et ainsi promouvoir l'économie de proximité auprès de leurs auditeurs. Selon l'étude Deloitte réalisée en 2017, 1 euro investi en publicité médias a un impact positif de 7,85 euros sur le PIB. La publicité est un levier économique puissant qui encourage l'économie locale.
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