Les sous-préfectures Bellac et Rochechouart déjumelées

Un sous-préfet supplémentaire va être appelé en Haute-Vienne, pour s'installer à Rochechouart.

L'effectif sera-t-il complété par un homme ou une femme ? « Un nouveau sous-préfet doit rejoindre les équipes de Haute-Vienne d'ici à la fin de l'année », a expliqué Emmanuel Macron. Ce déjumelage doit intervenir dans un souci de proximité. Le devoir du sous-préfet est d'être au cœur des problématiques rencontrées par les citoyens tout en appliquant les décisions nationales. Comme l'a rappelé Fabienne Balussou, la préfète, la crise que nous traversons ne doit pas rompre les efforts faits pour être au plus de la population : « Nous nous devons d'accompagner la population dans les difficultés énergétiques, climatiques et les nombreux dossiers du moment en étant exemplaires et disponibles à tout instant. Le sous-préfet, c'est la représentation de l'État la plus proche du citoyen ».

Depuis plusieurs années maintenant, le ministère de l'Intérieur conduit une politique d'ouverture aux profils féminins afin de rompre avec des décennies de nominations d'hommes à des postes clés. Les deux femmes plaisantent et préciser qu'elles restent ouvertes à la nomination d'un homme à cette fonction. La sous-préfète Pascale Rodrigo, qui restera à Bellac, prévient que son homologue devra s'atteler avec hâte à travailler sur de nombreux dossiers brûlants : dynamisation du territoire via la culture et l'économie, enjeux sécuritaires, transports en commun... L'État doit encore lui trouver un logis de fonction car l'ancienne résidence, le château, est désormais en charge d'autres prérogatives. Un sous-préfet doit s'adapter et se pencher vite sur les sujets du moment, le tout en prenant connaissance de la composition du territoire. La pédagogie, le sens de l'écoute et la disponibilité sont attendus pour le nouvel élément de la sous-préfecture. Fabienne Balussou souligne que le métier exige une présence de tous les instants et de s'effacer personnellement le temps de l'exercice. La mise en place de France services et le renforcement des dispositifs propres à l'agenda rural représentent un « deuxième étage pour la fusée » tandis que le premier étage était de trouver à moins de 30 minutes de chez soi la présence d'un service public d'accompagnement. Les missions départementales seront partagées pour davantage de réactivité, ce qui « profitera à tous », a précisé la Préfète.